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À la recherche du sentier

Dans son ouvrage La figure du dehors, le poète et penseur Kenneth White cherche un pont, «poétique» dirais-je, entre l’Occident et l’Orient, une voie, un chemin à travers de nombreux auteurs. Et puis une conclusion à cette démarche. Extrait.

Essayer d’être soi-même, sans plus, et pousser ce moi aussi loin que possible, tel est le projet. Mais cela peut demander beaucoup de temps, et une quête labyrinthique, pour atteindre le «moi originel» — et il n’y a vraiment pas de recette. Comme le dit [Kamo no] Chômei [1155-1216] :

«Regarde les oiseaux et les poissons. Jamais le poisson ne se lasse de l’eau, mais n’étant pas poisson tu ne peux savoir quelle impression cela fait. Jamais l’oiseau ne se lasse des bois, mais n’étant pas oiseau, tu ne peux connaître ses sensations. Il en va de même de la vie mystique et poétique. Si tu ne vis pas cette vie, tu ne la comprends pas.»

Tout cela est difficile à dire, mais il y a des textes qui le disent de près, et parmi ceux que j’ai trouvés le plus proches de moi et le plus selon ma nature sont les textes bouddhistes et taoïste de la Chine et du Japon.

 

Kenneth White, La figure du dehors, Paris Grasset, 1978, p. 162.

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