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On ouvre le journal à la page 21 et on lit…

revolutions-animales-karine-lou-matignonAux origines, les animaux ont été des compagnons et des partenaires puis, en occident,

sous l’impulsion de la religion, ils sont devenus des êtres inférieurs. Avec le développement de l’industrie, ils ont été transformés en annexes de machine et en matière première exploitable pour servir l’économie humaine. La place de l’animal dans nos sociétés s’est ainsi construite sur des fondements culturels anciens. Une construction qui nous conditionne encore de nos jours mais qu’une évolution scientifique a bouleversée. Ces dernières années, notre façon de considérer les animaux a, en effet, subi une profonde révolution. Nous savons que les capacités mentales des animaux varient selon les espèces et les individus et qu’elles ne dépendent pas de la taille de leur cerveau. Les animaux jugés pendant longtemps sans raison ont montré depuis qu’ils possèdent des compétences sophistiquées.

Moutons, cochons, éléphants … Ils ont une vie sociale, une mémoire à long terme, reconnaissent leurs congénères individuellement, communiquent entre eux. Les poissons, comme les oiseaux, utilisent des outils, coopèrent, anticipent. Alors que des centaines de millions d’années d’évolution nous sépare du poulpe, son cerveau d’escargot lui permet pourtant d’avoir une excellente mémoire, un raisonnement logique, des capacités de déduction, d’innovation, de jeu, d’apprentissage. La recherche a constaté que l’intelligence est née plusieurs fois sur la planète et qu’il n’existe pas, dans le cerveau, une catégorie de cellules spécifiquement humaine. Des neuroscientifiques internationaux affirment que tous les mammifères, oiseaux et autres créatures, y compris le poulpe, possèdent une conscience, ce qui veut dire qu’ils sont sensibles au plaisir et à la souffrance. Grâce à nombreux travaux, on sait aujourd’hui que la douleur et la souffrance existent chez les animaux, des poissons aux mammifères. L’intelligence, la conscience, l’empathie, la vie émotionnelle, le rire, la souffrance et même une forme de culture, ces attributs qui définissaient  l’homme et lui seul, appartiennent désormais à un répertoire commun à l’homme et à l’animal qu’il n’est plus possible de contester.

Les animaux ne sont donc pas des machines ni des êtres pauvres en mondes à disposition des humains, ils sont des individus sensibles, inventifs, expressifs. Ils ne  devraient donc plus être vus comme un ensemble de matériaux constitutifs d’une biodiversité mais une communauté d’individus capables de ressentir, d’agir et de réagir singulièrement. […]

 

Et le texte file ainsi, incroyable. Ils sont 23 à l’avoir signé. Ils réclament en France un secrétariat d’État à la condition animale. Et on se prend à rêver que débute au Québec une réflexion semblable !

Je suis dans l’édition papier du quotidien Le Monde du 19 octobre 2016. Vous pouvez vous y rendre. Mais, sur internet, le texte est rapidement réservé aux abonnés.

Il y a une pétition internationale en ligne que vous devriez signer, ma foi. En voici l’adresse. Dans mon cas, c’est déjà fait.

Et vous trouverez l’entièreté du texte à cette adresse-ci, de même que le nom des 23 signataires français. L’illustration provient de ce site-ci.

Vivement une démarche semblable au Québec !

Et j’avais raison pour mon abeille attachante. Elle était animée d’un principe de vie tout à fait semblable au mien.

2 commentaires Publier un commentaire
  1. Mario Gervais #

    Grand merci pour le partage du fruit de ces recherches sur les animaux. Ces nouvelles connaissances viennent appuyer ce que vous, moi, et certainement de nombreuses autres personnes pressentions intuitivement. Le gros bon sens !!!

    Souhaitons que cette excellente initiative française puisse mener à la création de ce Secrétariat… et que par la suite, d’autres sociétés s’en inspirent !

    J’ai également ajouté mon nom à la pétition. Merci !!!

    30 octobre 2016
  2. Jean Provencher #

    Il faut réagir, il faut réagir enfin ! Les bêtes enrichissent tellement notre vie, et bien autrement que ce qu’on en pense ! Elles nous sont précieuses et il faut désormais exiger le respect à leur égard !

    Merci d’avoir signé la pétition, cher Mario !

    30 octobre 2016

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