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On lit moins, l’été. C’est connu.

journal deteEn France, les journaux de province, comme ceux du Québec alors, ont quatre pages.

Comme il n’y a pas de matière pour quatre pages, pourquoi ne pas transformer deux de ces pages en tue-mouche, pour cette saison des mouches ?

Le directeur d’un petit journal de chef-lieu cantonal de France vient de faire imprimer ce qui suit :

Comme en ce moment les cultivateurs donnent leur temps aux travaux des champs et n’ont guère le loisir de lire les journaux, d’autant moins intéressants que les chambres vont prendre leurs vacances, nous avons décidé de condenser en trois lignes, en première page, les événements importants de la semaine.

La deuxième page contiendra les annonces et les deux dernières seront légèrement enduites de «mort aux mouches», au lieu d’encre d’imprimerie.

Cette combinaison présente d’inappréciables avantages : 1) on est au courant de l’actualité en quelques minutes; 2) on est débarrassé à tout jamais de ces ignobles bestioles qui empoisonnent la campagne et véhiculent un tas de maladies.

 

La Patrie (Montréal), 18 juillet 1908.

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