La Journée nationale des Patriotes (23 mai)
En 1887, on devait célébrer au Québec le cinquantenaire des événements 1837-1838. Mais des élections fédérales survinrent et «la fumée du combat fit perdre de vue à nos hommes politiques comme aux journalistes l’accomplissement d’un si noble projet».
C’est donc en mars 1889 que se tint la célébration, au cours de laquelle on adopta des résolutions qui proclamèrent «hautement que les Patriotes ont droit à la reconnaissance de tous les Canadiens sans distinction d’origine; et que nous devons accepter avec orgueil l’offrande de leur sang pour l’honneur de notre pays et le triomphe de la Liberté». (La Patrie, 26 mars 1889)
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À ce sujet, le grand spécialiste québécois actuel de l’histoire des Patriotes est l’historien et enseignant au cégep du Vieux-Montréal Gilles Laporte. Dans le quotidien montréalais Le Devoir de la fin de semaine, ce dernier replace la pensée, ainsi que les faits et gestes des Patriotes dans le contexte de l’époque.
« Les patriotes, écrit l’historien, luttaient d’abord pour que soient reconnus des droits fondamentaux tels que la liberté d’expression, une fonction publique honnête, des juges impartiaux, des ministres responsables et pour que l’État bas-canadien soit enfin mis au service de l’économie locale. L’idéal d’indépendance découle tout naturellement de la conquête de ces droits, un État bas-canadien redevable devant sa population plutôt que devant le Parlement impérial se retrouvant de facto souverain. »
On trouvera l’entièreté de son propos à l’adresse suivante. La photographie prise par Jacques Nadeau du journal Le Devoir coiffe l’article.