Difficile de reprendre le fil après le dernier billet
Je sais bien que chacun-chacune a ses émotions qui lui sont propres et qu’il n’est guère possible de les proposer en partage, autrement qu’avec le chemin de l’empathie. C’est ainsi la vie, nous est-on demandé de comprendre.
Dans mon cas, Québécois par les miens, Acadien par ma grand-mère paternelle que mon père et moi n’avons pas connue, morte à 35 ans, je ne peux que me sentir voisin de ce qu’écrit ma belle amie Sylvie.
Reprendre le fil ? Il le faut. Sans que la banalité des jours ne réduise la vie. Mon salut : mes oiseaux.
Voilà qu’ils rentrent vraiment maintenant. Le Junco ardoisé est en route vers le Nord. Premier arrêt : ici. Pour cinq ou six semaines tout au plus.
Les autres, trop vifs, je n’ai pu les figer. Les Bruants des neiges, en bande, en bordure de la route, remontent en ce moment. L’Alouette cornue, en bordure de la route aussi, vient s’aimer aux alentours pour les quelques mois qui s’offrent.
Je crois même avoir aperçu le Bruant chanteur au pied des mangeoires, mais il me faudra y revenir, je n’en suis point sûr.
Et le Merle d’Amérique, lui, est déjà chez mon ami René depuis une semaine. Mais il n’a pas encore trouvé bonheur ici, dans ma campagne.
Doucement, reprendre le fil.
Merci encore, chère Sylvie. Tenons.
Tenez bon. Chacun tenant son bout du fil, nous pouvons encore raccommoder, tisser. Et pourquoi pas, broder. Puisque la vie est encore là. Même si le coeur se sent si meurtri… Bientôt, en plus des oiseaux, les couleurs fraîches des fleurs et des feuilles… et des papillons.
La Vie, quoi !
Comme vous, quand je ressens une certaine tristesse…parce que la Vie n’est pas toujours facile…ou que les nouvelles du jour sont parfois et presque toujours déprimantes…j’aime me réconforter en observant le paysage qui se transforme à la venue du printemps!
Merci beaucoup, chère Lucie. C’est là, en effet, une bien bonne recette de réconfort.