La scène se passe dans le faubourg Saint-Roch, à Québec
Voilà cent ans, dans la région de Québec, ce n’était pas du Crabe des neiges qu’on espérait, mais de l’éperlan. On savait que, venant de la mer, il n’était plus loin.
Le journaliste du Soleil raconte :
Je causais, ces jours derniers, avec un enragé pêcheur à l’éperlan. Le monsieur prépare déjà ses lignes, en prévision de la débâcle prochaine [sur la rivière Saint-Charles], car l’on sait que l’éperlan nous visite souvent en grande abondance au printemps.
L’automne dernier, ce gentil et délicieux petit poisson a brillé par son absence. Cela était dû à l’énorme quantité de marsouins qui ont pris leurs ébats en face de la ville et même dans la rivière St-Charles.
Mon interlocuteur anticipe pour ce printemps une pêche miraculeuse et n’attend que le départ de la glace pour se livrer à son sport favori.
Le Soleil (Québec), 28 mars 1903.
L’illustration provient du site de Québec Pêche. À cet endroit, on y trouve aussi une recette d’éperlan frit et sauce à l’oignon, et une autre d’éperlans au parmesan.