À Vous, chers Montréalais
Nous connaissons vos malheurs. Mais cessez d’envier ce que Vous croyez être la belle ville de Québec. Voyez l’état de nos rues. Ce soir, on va tenter pour la sixième fois en sept nuits de les nettoyer. Vous imaginez nos frais de stationnement, car nous sommes devenus, bien sûr, une nuisance.
Un conseil : ne vous lancez pas à l’aventure à 250 kilomètres à l’est de chez vous, à moins d’en avoir vraiment le goût. Ou alors, apportez vos bottes d’hiver cloutées, votre canne pour marcher, et quoi encore. Peut-être vos longues bottes à pêche, nous avons de bien belles mares, mais sans poissons, autant Vous le dire. Les poissons, eux, tenteront de dormir cette nuit, dans leurs résidences, au bruit des machines dehors. Avec l’espérance que viendra enfin une nuit complète pour dormir.
Sur ces images, vous êtes en plein cœur de la ville.
Vieillards, en particulier, s’abstenir.
Nous sommes à payer le centre Vidéotron.
Un jour, je Vous le dis, on Vous jouera du violon espérant que Vous viendrez nous voir. Nous sommes bien habiles à le faire.
Ne doutez pas de mon propos, j’espère. Voici ce qu’en écrit Normand Provencher, du Soleil, parent seulement parce que nous avons le même ancêtre, Sébastien. Je le salue. Voilà qu’à nouveau nos vies se croisent, cher Normand.