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Les soirs d’hiver

Les soirs dhiver

Ou plutôt cette autre activité ?

le jour le plus court

L’image de ce jeune lecteur heureux est tirée du livre Je me renseigne sur l’hiver de Martha et Charles Shapp, illustrations de Laszlo Roth, adapté en français par André Saint-Pierre, Montréal, Grolier Ltée, 1966.

4 commentaires Publier un commentaire
  1. René-Claude Senécal #

    Cette image du jeune lecteur me touche beaucoup, M. Provencher. D’une part, nous avions, dans le salon familial, ou plutôt le boudoir (comment oublier ce nom) dans une bibliothèque encastrée fabriquée pas mon père, la série d’encyclopédies Grolier dans laquelle j’aimais bien jeter un coup d’oeil. Ces livres avaient la particularité, si je me souviens bien, de contenir que des illustrations, et non des photos pour accompagner les textes.

    Ce que j’aimerais mettre la main sur ces volumes malheureusement disparu de notre patrimoine familial !

    Cette image me rappelle d’autre part, ces moments privilégiés où, étendu sur le canapé, je me délectait d’un nouveau Tintin ou Astérix, que je dévorait ainsi, éclairé par une lampe en fonte imitant un poêle au charbon couronnée d’un abat-jour en verre.

    Cette lampe, celle-ci heureusement, m’a été donnée pas ma mère âgée aujourd’hui de 91 ans. Elle trône maintenant sur une ancienne table, tout près de mon poêle à bois. Comme quoi tout ne s’oublie pas ou ne se perd pas, pour un temps du moins.

    Est-ce seulement de la nostalgie qui m’anime quand je constate qu’aucuns de notre quatre enfants ne fait la même chose de nos jours, mais pitonne plutôt pour un jeu sur une tablette électronique, visionne une série américaine (sans valeur à mes yeux) sur le dit appareil ou écoute une musique insipide (toujours américaine) ? Je ne crois pas que ce soit seulement ça, mais plutôt le sentiment qu’une perte de culture, à mon sens riche, s’exerce en ce moment chez la nouvelle génération.

    25 février 2016
  2. Jean Provencher #

    Merci beaucoup de ce témoignage précieux, cher Monsieur Senécal. Vous me ramenez, moi aussi, en arrière. Chez nous, alors que j’étais fort jeune, il n’y avait pas de volumes, sauf le missel vespéral et la Revue dominicaine. Pour un jeune chat qui a soif de mots, c’est pauvre. Et, un jour, un voyageur de commerce est passé, pour nous vendre l’Encyclopédie Grolier et Pays et Nations. Ça coûtait une pure fortune à l’époque. Quatorze volumes pour l’encyclopédie et sept pour les autres.

    Famille modeste que nous étions, ma mère a dû rassurer mon père de la nécessité de cet investissement (au moins entre 200$ et 300$, il me semble). Et nous avons baigné dans ces volumes assez bien faits pendant de nombreuses années.

    Avec nos hivers longs et la noirceur qui vient bien tôt, nous avions tout pour nourrir notre besoin de connaissances, d’imagination et de rêveries.

    Cette richesse fut incroyable pour nous.

    Les Tintins ? Nous les empruntions à la bibliothèque municipale.

    26 février 2016
  3. Francine Lessard #

    Bonjour messieurs!

    Nous avions chez nous aussi les Encyclopédies de la Jeunesse et Pays et Nations de Grolier. Ça a fait toute ma jeunesse! Des heures et des heures de recherche et de plaisir!
    C’est avec regrets que nous les avons données lorsque la maison paternelle fut vendue, les petits enfants déjà trop vieux et nous, déjà convertis à Wikipédia…
    Je trouve que nous partions gagnants dans la vie avec toute cette culture générale; ces livres nous donnaient des réponses à bien des questions et étaient d’une aide précieuse pour faire nos devoirs. Nos parents étaient tranquilles!

    De biens beaux souvenirs!
    Francine

    26 février 2016
  4. Jean Provencher #

    Vous avez tellement raison, chère Francine ! Nous, jeunes, qui avions soif de mots, d’informations de toutes sortes trouvions là amplement à nous nourrir. Et jamais on arrivait à en faire le tour. Ce fut le départ de beaucoup de nos richesses intérieures !

    Je ne sais si vous vous rappelez, ces ouvrages nous étaient livrés dans des boîtes de bois. Pour bien les protéger.

    26 février 2016

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