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À quand la fin du travail de nos enfants dans les manufactures ?

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Nous sommes en 1905, le 10 janvier. Dans sa page éditoriale, le quotidien montréalais La Patrie y va de ce texte.

La loi défend le travail, des enfants dans les fabriques et les manufactures. Mais cette loi reste à peu près lettre morte dans presque tous les pays du monde.

Nous ne sommes pas plus à l’abri de reproches sous ce rapport que nos voisins de par-delà la ligne 45.

Les officiers chargés de faire respecter les lois accomplissent probablement leur devoir, mais il arrive souvent, presque toujours, que lors de leur tournée d’inspection, les enfants ont disparu comme par enchantement de l’atelier ou de la fabrique qui les emploient. De sorte que les condamnations pour infractions à la loi sont bien peu nombreuses.

Dans l’État de New-York, le comité opposé au travail des enfants dans les manufactures entreprend une campagne pour assurer une meilleure observation de la loi. Il s’adresse au nouveau gouverneur Higgins et demande son intervention officielle.

Dans l’État de l’Illinois, l’on semble plus sévère que n’importe où ailleurs. Les inspecteurs déploient beaucoup d’activité et ils dénoncent sans hésitation à la justice tous ceux qui spéculent sur le travail des enfants. Près de sept cents condamnations ont été enregistrées durant l’année.

La place de l’enfant est à l’école, et non à la manufacture. Malheureusement, que de parents comprennent peu leur devoir ! Hélas ! la vie est si chère, et il y a à la maison tant de bouches à nourrir !

Les patrons, les parents, encourent de graves responsabilités.

Les inspecteurs ne sauraient faire preuve de trop de zèle et de vigilance.

 

La photographie d’une usine de verre dans l’Indiana (États-Unis), au 19e siècle, où travaillent entre autres des enfants, provient du site Le blog de Mme Roycourt.

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