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Allez, c’est l’hiver !

encore une tempete manchette

Cela se passe à Montréal.

Les temps sont durs et la neige est épaisse.

La tempête commencée hier, vers le midi, et qui n’est pas encore tout à fait terminée, nous a laissé une couche de six pouces et un centième [quelque 15 centimètres], et il continue toujours d’en tomber.

Cette neige est cristalline et poudreuse, si fine qu’elle pénètre à travers les joints des portes et des fenêtres, non seulement des tramways mais aussi des maisons.

La tempête a commencé à sévir avec une certaine vigueur à deux heures, hier après-midi, et à quatre heures elle battait son plein. Les tramways étaient presque paralysés, et gravissaient les pentes plus lentement encore que la Coche de La Fontaine. C’est que les mouches n’osaient mettre le nez sur la rue par un temps pareil.

Pour ce qui est des tramways, les balayeuses en nombre ont circulé sur toutes les lignes, empêchant les interruptions de service et, à six heures, les ouvriers avaient, pour s’en aller à leur domicile, un grand nombre de chars à leur disposition. Ce matin, les lignes étaient déblayées et le service était parfait, à la surprise d’un grand nombre de personnes.

Le vent qui souffle toujours atteint, entre quatre et sept heures hier, une capacité de vingt milles à l’heure; sa plus petite vitesse a été de sept milles et il s’est maintenu depuis vingt-quatre heures à une vitesse de quatorze milles. […]

Le nettoyage des trottoirs ne s’est pas fait avec une grande rapidité, on travaille toujours activement à l’enlèvement de la neige des rues.

Cette tempête qui conduit le froid dans plus d’un foyer donnera sans doute à plus d’un chef de famille l’avantage de se procurer du travail pour l’enlèvement de la neige.

Tous les convois du Canadien Pacifique, du Grand Tronc et de l’Intercolonial sont en retard ce matin vu la tempête de neige qui a fait rage pendant toute la nuit. […]

Le violente tempête d’hier soir a obligé la Montreal Street Ry [responsable du tramway] à tenir une forte équipe d’employés sur sa ligne.

Cent cinquante hommes, vingt-trois balayeuses et quatre chasse-neige ont travaillé constamment.

Toutes les lignes, excepté celles de Cartierville et de Back River [Sault-aux-Récollets, en bordure de la rivière des Prairies, dans l’est] ont fourni un service assez satisfaisant.

 

La Patrie (Montréal), 27 janvier 1904.

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