Skip to content

Lorsqu’arrive janvier, l’heure est à la glace

Transport glace deux, La Patrie, 8 mars 1902Il faut récolter la glace qui sera nécessaire au cours de l’été, remplir les grandes glacières qu’on trouve dans les quartiers des villes. Le journaliste de La Patrie est allé rencontrer le gérant d’une grosse compagnie de glace montréalaise.

«Cette année, la coupe de la glace est commencée trois jours plus tôt que l’an dernier, et les marchands ont commencé leur récolte», disait hier M. Becket, gérant de la City Ice Cy, l’une des compagnies les plus considérables de Montréal.

«Bien que la récolte s’annonce sous les plus heureux auspices, ajoute M. Becket, nous ne pouvons dire maintenant ici comment se terminera la saison, ni que sera le prix de la glace, l’été prochain. Les charretiers sont très indépendants cette année, parce qu’ils gagnent de bons salaires. Ordinairement, ce sont eux qui viennent nous trouver à cette époque de l’année, mais, cette année, nous avons été forcés de les aller chercher nous-mêmes. Je suppose qu’ils trouvent assez de travail à transporter du charbon. Aujourd’hui, 50 de nos propres chevaux font le service, sans compter 60 autres que nous nous sommes procurés. Avant longtemps, nous doublerons ce nombre de nos attelages.»

M. Becket termina en disant que la récolte annuelle de la compagnie était de 40,000 tonnes, distribuées dans les différentes glacières de la ville.

D’autres compagnies et des particuliers couperont aussi de la glace, et la récolte totale sera probablement de 150,000 à 225,000 tonnes. Il faut que la récolte se fasse sans tarder, car, à partir du 15 mars, le soleil et la pluie rendent la glace impropre à la consommation.

Cette année, les premiers blocs tirés du fleuve sont limpides comme le cristal et ont plus d’un pied d’épaisseur.

Cette glace est coupée en dehors des limites de la ville, par delà le pont Victoria, ce qui est déjà une garantie pour les consommateurs que la glace qu’on leur servira n’aura pas au préalable été contaminée par le voisinage des canaux d’égout.

Du reste, l’inspection entière de la glace est confiée à la surveillance du bureau d’hygiène.

 

La Patrie (Montréal), 7 janvier 1903.

La gravure du transport de la glace provient du quotidien La Patrie, édition du 8 mars 1902. On aperçoit au loin, en haut, à droite les scieurs de glace.

Sur la récolte de la glace, voir aussi ces billets.

No comments yet

Publier un commentaire

Votre adresse courriel ne sera pas publiée. Vous pouvez utiliser des balises HTML de base dans votre commentaire.

S'abonner aux commentaires via RSS