Payez-vous un jour un voyage à Budapest
Ce que vous lirez ici, sous le titre «Une belle ville», est plein de charme, je le constate, pour y être allé. C’est La Patrie (Montréal) du 1er décembre 1905 qui raconte.
Buda Pesth, la capitale hongroise, est l’une des plus belles villes du monde. Ses rues larges, bordées de magnifiques résidences, ses parcs, ses palais, ses théâtres, et «last but not the least» ses cafés luxueux qui n’ont pas d’égaux, ne peuvent manquer d’impressionner le visiteur par sa richesse et sa beauté.
La ville est bâtie sur un terrain volcanique et les laves intérieures couvent encore sous la cendre. Une visite aux bains chauds sulfureux de St-Lucas, à Buda, de l’autre côté du Danube, pourrait induire le visiteur à penser que les régions infernales ne sont pas loin de là, et, à la vérité, un prédicateur d’esprit pourrait faire de ceci un bon usage pour moraliser l’autre moitié de la cité : Pesth, la ville où l’on mène la vie gaie et luxueuse.
Une autre curiosité de l’endroit sont les eaux naturelles apéritives renommées dans le monde entier et dont Apenta est la principale. L’Apenta s’accumule dans les puits et absorbe du sol les sels qui en font un excellent purgatif.
À quelqu’un qui retourne de l’Est par l’Express d’Orient, Buda Pesth apparaît comme la porte de l’Europe, comme elle l’est en réalité, car elle a été le dernier avant-poste des Turcs dans leur marche vers l’ouest.
Si la chance vous est donnée un jour de gagner Budapest, courez-y. Les Hongrois ont connu un 20e siècle difficile, mais ils tiennent bon. Une simplicité de vie, je trouve, des contacts faciles avec la population, une atmosphère attachante et difficile à définir, même la lumière dans les rues le soir, m’ont tant fait penser au Québec. J’étais à la fois complètement dépaysé et pas du tout.
Voir le billet que j’écrivais le 24 juin 2014 sur Budapest, et le bonheur que j’ai eu.
La photographie ci-haut, d’Alamy, provient du site de voyage anglais T Travel.
Oh, merci de partager votre amour pour Budapest, cher Jean!
Cela réchauffe bien mon cœur d’Hongroise et je m’en veux d’avoir loupé votre beau billet sur ma ville le 24 juin 2014 , qui en dit encore plus long et qui est plus riche encore.
Oui, j’en suis sûr, les Québécois n’y seront pas trop, dépaysés. Nous avons tant de points communs, dans notre histoire et dans nos cœurs aussi…
Votre ville est si belle, si «humaine» aussi, et d’une «simplicité» qui donne vraiment envie d’y habiter.
Je Vous embrasse avec tendresse, si chère Melinda.