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Des éleveurs de canaris exposent leurs chanteurs

manchette exposition de canarisVoilà une rencontre bien intéressante pour les amants des oiseaux.

Les Montréalais ne seront pas peu surpris en apprenant que samedi prochain, le 19 décembre, auront lieu au Monument national, chambre No. 6, une exposition et un grand concours de canaris.

Ils seront bien plus surpris encore lorsque sera porté à leur connaissance que ce concours est organisé par un club, dont beaucoup ignorent l’existence, la «Montreal Cage Breeding Canary Association», qui depuis plus d’un an est parfaitement organisé. […]

Puisque la question est à l’ordre du jour, donnons un court aperçu de l’élevage et des différentes espèces de serins les plus cotées.

D’abord, qu’il soit bien établi que toutes les variétés de ces oiseaux chanteurs et enchanteurs, blancs, jaunes, panachés ou couleur citron remontent à une seule et unique origine, le serin, dit canari, directement importé des îles Canaries.

Les différents spécimens de formes et de couleurs ont été obtenus par des croisements d’amateurs intelligents et persévérants, désireux de posséder un oiseau dont ils ne se contenteraient pas de l’organe enchanteur, mais auquel ils exigent une forme plus gracieuse et déterminée d’avance.

En France et surtout en Belgique, les gens sont en général amateurs d’oiseaux d’appartement, et spécialement du serin. Le gai babil de ce petit oiseau éveille la maisonnée dès l’aurore, et, lorsque le pâle crépuscule du soir enveloppe tout de ténèbres, c’est souvent encore le mignon canari qui, prisonnier dans sa cage, laisse tomber une dernière note.

À Gand, la patrie des serins, ou mieux, la ville où l’élevage du serin est fait sur la plus grande échelle, il y a de grandes sociétés d’aviculteurs qui organisent des concours vraiment extraordinaires et intéressants, où, non seulement la beauté et la forme de l’oiseau entrent en ligne de compte, mais aussi le chant, dont on apprécie et on tient compte des trilles et des coups de gosier.

Les amateurs de Gand poussent même l’art de l’élevage jusqu’au fanatisme en prenant comme idéal d’un serin un modèle en bronze, déposé au siège de la société et auquel le sculpteur a donné toutes les formes rêvées et idéales.

D’après ce modèle, sont organisés les concours dont le maximum est de cent points. […]

Autrefois, l’idéal des amateurs était le serin dénommé «Scotch fancy», oiseau de forme régulière, mais plutôt efflanqué, allongé et délicat.

Aujourd’hui, le modèle est changé et la variété actuellement en vogue chez les aviculteurs consiste en un serin ayant le corps de l’ancien canari avec la tête du serin belge.

L’exposition promet d’être des plus brillantes et l’on ne s’attend pas à voir moins de 1,000 serins, des différentes espèces et couleurs, prendre part au concours.

 

La Patrie (Montréal), 12 décembre 1903. Les illustrations proviennent de cet article du quotidien montréalais.

Sur l’apprivoisement du serin, voir ce billet. Sur une épidémie chez les canaris québécois, voir celui-ci. Sur le vol du canari de madame Williams, cet autre. Sur ce Rosentall arrivé d’Europe à Québec avec sa provision de canaris, cet autre article.

 

Contribution à une histoire des oiseaux dans nos vies.

Ancien scotch fancyscotch fancy actuelLe bijou canadienhybride du canari et du chardonneretcanari du yorkshireserin huppe de manchester

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