Sur le fleuve, le cap à la Roche, un passage difficile entre Québec et Montréal
Rappelant les basses eaux du fleuve Saint-Laurent au cours de l’été 1891, Le Canadien consacre un court article à la navigation de Cornwall à Québec. Et manifestement le passage le plus difficile pour un pilote est celui du cap à la Roche, en face de Deschaillons.
L’endroit le plus dangereux pour la navigation entre Québec et Montréal se trouve, paraît-il, au Cap à la Roche. Le chenal est très sinueux et entouré de rochers qui, à marée basse, ne sont jamais couverts par une épaisseur d’eau égale à celle du lac St-Pierre. Les pilotes n’aiment passer à cet endroit que le jour et à marée haute, et cela cause des retards et des délais sérieux.
Tant que l’on n’aura pas fait disparaître ces récifs du Cap à la Roche, on considère inutile de creuser davantage le lac St-Pierre.
Quelle somme faudra-t-il pour améliorer nos voies de communications par eau ? Pour rendre le St-Laurent navigable et sûr jusqu’à Montréal pour les vaisseaux de gros tonnage comme ceux qui se construisent maintenant ?
Quoi qu’il en soit, le Cap à la Roche passe pour l’un des endroits les plus dangereux du fleuve et, s’il se fait de nouveaux travaux de creusage, il pourrait bien arriver que l’on se dirigeât de ce côté-là.
Le Canadien (Québec), 4 novembre 1891.
# # #
En 1880, le steamer Ottawa s’est coincé au cap à la Roche. Le seul moyen de le libérer fut de jeter sa cargaison à l’eau. Sous le titre Récolte sur la glace, Le Canadien du 25 novembre écrit : La cargaison du steamer Ottawa au Cap à la Roche a dû être jetée à l’eau afin de faire flotter le bâtiment. Elle se composait de farine, pommes, fromage, etc. Grand nombre de barils descendent le courant sur des morceaux de glace. Des gens, sur les deux rives du fleuve, en sauvent en quantité au moyen de canots.
La photographie est prise à Leclercville, tout juste en aval de Deschaillons, la municipalité voisine, et du cap à la Roche. Ici, on se trouve à l’embouchure de la rivière du Chêne, se jetant dans le Saint-Laurent.
