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À Valleyfield, un vieux Patriote s’en va lentement. Le journal «La Patrie» le salue

Ambroise Leduc

M. Leduc est un vieux patriote, il a guerroyé en 1837 et a fait son coup de feu avec les autres. Il était sous le commandement de [Charles] Rapin qui s’était retranché dans Beauharnois.

Malgré son grand âge, M. Leduc, il y a quelque temps encore, était vigoureux. Nous le voyions faire deux fois par semaine le trajet qu’il y a de chez lui jusque chez le barbier. Beau ou mauvais temps, il assistait à la messe le matin. À une question que je lui posais dernièrement, il me dit que, durant 50 ans, il ne fut pas malade une seule fois, et ceci les parents de ce vieillard l’affirment.

L’an dernier, la célébration des noces d’or de mariage de sa fille, mariée à M. Narcisse Chatel, M. Leduc a chanté sa chanson comme un jeune eut pu le faire. M. Leduc a eu huit enfants, dont quatre sont encore vivants. […]

Nous avons encore à Valleyfield quelques-uns de ces vieillards de vieille souche; nommons entre autres M. Glaude qui dépasse de beaucoup ses quatre-vingts ans. M. Leduc n’éprouve pas de douleur; il meurt lentement de vieillesse.

 

La Patrie (Montréal), 29 novembre 1902.

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