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Visite chez les Sœurs Grises à Montréal

hopital general des soeurs grises a montrealÀ tenir ce site interactif depuis quatre ans et demie, j’ai beaucoup appris. En particulier, le rôle si important des communautés religieuses féminines, dans les villes québécoises, en particulier.

Dans ce texte-ci, de La Patrie du 14 novembre 1904, le maire de Montréal, des échevins et quelques médecins vont visiter «le vaste établissement de la communauté [des Sœurs Grises] à l’angle des rues Dorchester et Guy». L’article donne une idée rapide du travail essentiel de cette communauté. Extraits.

C’est la Revde Sœur Hamel, supérieure, qui servit de cicérone aux distingués visiteurs. Il leur fallut trois heures pour inspecter, bien que sommairement, les différents départements de cette grande institution. Ils ont beaucoup admiré la propreté irréprochable et l’ordre parfait qui régnait partout.

Ils ont constaté avec une fierté bien légitime que, dans cette maison, il s’accomplit une œuvre immense de charité, dont généralement on n’a pas idée. L’établissement donne asile à 1,250 sujets, vieillards, orphelins, orphelines et enfants retrouvés.

Un des internés a 98 ans. Il est encore dans la plénitude de ses facultés mentales, et, en conversant avec les visiteurs, il a déclaré se rappeler d’avoir joué, enfant, avec ses compagnons sur les fondations de l’église Notre-Dame actuelle. Son nom est Henry Lewis.

La section la plus intéressante à voir est, sans conteste, celle de la crèche, où des personnes ayant reçu une instruction spéciale prennent soin d’un nombre considérable de bébés depuis leur naissance jusqu’à l’âge de trois ans.

À mesure que ces mioches grandissent, ils sont divisés en différentes classes séparées complètement les unes des autres dans des départements spéciaux.

Dans l’espace de quelques mois, les religieuses ont reçu 1075 bébés, mais un grand nombre sont morts, peu après avoir été baptisés.

Dans les différents départements des enfants, les élèves exécutèrent de petits programmes de musique, de déclamation, chant, etc., avec un succès qui témoigne de l’excellence de leur entraînement. Le maire et Mme Laporte durent accorder, de bon cœur, un grand congé.

Comme une partie des revenus pour soutenir l’institution provient de différentes industries exercées dans la maison par les pensionnaires, les différentes pièces où s’exécutent ces travaux furent visitées avec un vif intérêt. Il y a des ateliers d’imprimerie, de reliure, on fait des images en cire, des ornements d’église, de la couture, de la broderie, etc. Or, les visiteurs ont été émerveillés de l’habileté avec laquelle ces travaux sont faits.

Les dépenses annuelles sont en moyenne de $100,000, et c’est à peine si elles sont couvertes par les revenus.

 

La gravure de l’hôpital général des Sœurs Grises à Montréal, institution absolument essentielle dans cette société d’alors, provient de L’Opinion publique, du 9 décembre 1875.

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