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Un photographe hors du commun à Saint-Jean-sur-Richelieu

femme reveuse belleLe journaliste du Franco-Canadien s’arrête à l’atelier du photographe Brault de Saint-Jean-sur-Richelieu.

Nous sommes allé visiter l’atelier photographique de M. P. L. Brault, rue Richelieu, St-Jean, et nous avons été émerveillé des jolis spécimens d’ouvrage qui composent la galerie de notre artiste distingué.

Nous avons vu des portraits de toutes grandeurs qui se distinguent par leur netteté et le fini de leur exécution. Ce qui plaît beaucoup dans les portraits faits par M. Brault, c’est cette gradation insensible des ombres qui est d’un très bel effet, et qu’on ne rencontre pas, même dans les ouvrages des meilleurs photographes de Montréal.

 On sait que M. Brault s’est signalé à l’exposition de Montréal de l’année dernière, où il avait exposé une collection de photographies qui fut admirée, et qui lui valut trois prix. Au cours d’un article sur l’exposition, le Moniteur du Commerce s’exprimait ainsi sur le compte de M. Brault :

Dans l’exposition artistique, nous avons été frappé des photographies de M. P. L. Brault de St-Jean. Ses photographies, prises de main de maître, par une décroissance des ombres, donnent à la physionomie un relief vraiment remarquable. Une habileté rare dans le maniement de la lumière permet seule d’arriver à éclairer la face humaine d’un éclat si pur, et d’éviter que les ombres ordinairement si pures n’en assombrissent les contours.

Nous ne sommes pas surpris de constater que la réputation de M. Brault s’étend de plus en plus. C‘est la récompense due au mérite et au travail consciencieux.

M. Brault excelle aussi dans un genre très utile dont il fait une spécialité. Il finit les photographies avec perfection soit à l’encre de Chine, soit à la couleur à l’eau. Il prend aussi des copies de photographies, qu’il agrandit à volonté, qu’il corrige et qu’il finit soit à l’encre de Chine, soit en couleur.

 

Le Franco-Canadien (Saint-Jean-sur-Richelieu), 9 octobre 1885.

Dans l’ouvrage American Victorian Costume in Early Photographs (1991), de Priscilla Harris Dalrymple, on le présente comme un photographe artiste, dont l’atelier se trouve au 131, rue Richelieu, à Saint-Jean-sur-Richelieu.

Brault serait parti pour la Nouvelle-Angleterre en 1890, vendant sa boutique à un certain Ludger Morin.

Quoi qu’il en soit, je ne serais pas surpris que l’ancêtre de ce Brault soit un Acadien déporté en Nouvelle-Angleterre au moment du Grand Dérangement, qui a regagné le Québec (le Bas-Canada) par la suite. Plusieurs Brault ou Breault, Acadiens déportés, sont venus ainsi des États-Unis s’établir le long du Richelieu.

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