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«Art de découvrir les sources»

ruisseauVoici quelques indications qui peuvent faciliter la recherche des eaux souterraines.

Lorsque la terre est couverte de neige, si vous remarquez des places où la terre ne peut pas tenir, où le gazon même perce sous la neige; si par un temps sec, serein, vous observez au même lieu et dans le même temps une espèce de vapeur, placez un pieu en cet endroit afin d’opérer plus tard des recherches, car il est probable que vous y trouverez de l’eau.

Au moment du printemps, remarquez les endroits où la neige fond le plus vite, où la verdure apparaît la première et la plus foncée, et si les oiseaux d’hiver viennent se grouper sur ces places, vous croirez à la présence d’une source.

La rosée aux environs de lieux qui en sont habituellement privés, la présence du givre à la fin de la saison servent également d’indice.

Pendant l’été, lorsque toutes les plantes se fanent et jaunissent, cherchez si quelque lieu plus favorisé ne présente pas un aspect plus riant, une végétation plus vive : ayez alors bon espoir de trouver de l’eau.

Si dans les champs le blé pousse beaucoup en herbe, s’il talle pour monter en graine, si la pousse plus verte est petite et plus frêle, si cette herbe coupée repousse promptement, on peut encore espérer de trouver de l’eau à cette place.

La présence de l’aulne, du saule, des joncs, des roseaux, servent encore d’indice.

Par un soir serein, si, couché à terre en regardant l’horizon, vous observez des vapeurs s’élever à certains endroits, c’est une preuve qu’en ces lieux-là il y a des sources.

 

Le Nord (Saint-Jérôme), 1er septembre 1887.

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