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À quand une loi d’accès à l’information ?

office de protection du consommateur

À lire cet article de La Patrie, du 17 septembre 1898, on ne peut s’empêcher de penser qu’il en faudra du temps pour bénéficier d’une loi d’accès à l’information.

Certains employés de l’Hôtel de Ville (en très petit nombre, heureusement) semblent considérer les représentants des journaux comme des quantités négligeables, des intrus qui n’ont rien à voir dans les Départements civiques, et qui doivent se trouver heureux quand ils ont reçu de leur part une petite communication ou un petit bout de document officiel. Des mendiants auxquels ont ferait la charité d’une miche de pain, quoi !

Qu’ils se détrompent ! Les «reporters» représentent le journal qui, lui, représente le public, les contribuables, qui doivent être renseignés et bien renseignés. Non seulement sur les généralités, mais encore sur les détails.

Quand un document ou un rapport d’un chef de Département a été livré à la discussion d’une commission, ce document ou ce rapport est devenu public, et le public ou la presse a le droit d’en prendre communication aussitôt. C’est ce qu’ont compris jusqu’à présent la plupart des secrétaires de commissions; mais c’est ce qu’a feint de ne pas comprendre hier le secrétaire de la commission des chemins, quand les représentants des journaux lui ont demandé de prendre copie du rapport de M. St-George, sur le pavage de la rue Craig — rapport dont la traduction française est loin d’être un chef-d’œuvre, mais qui a au moins le mérite d’être officiel.

Il a fallu presque se battre avec lui pour en prendre communication, et ce n’est que quand M. St-George lui-même eut donné deux ou trois fois son assentiment que l’important secrétaire consentit à faire cette faveur aux reporters.

Il nous semble que la tâche de la presse est assez difficile pour que les employés civiques n’y mettent pas eux-mêmes plus d’obstacles.

Si ces employés sont tellement occupés ou tellement importants qu’ils ne daignent pas en même temps qu’ils transcrivent les documents à la machine en faire des copies pour la presse, au moins ils ne devraient pas traiter du haut de leur grandeur les journalistes qui désirent copier eux-mêmes les documents en question.

Nous croyons que ces quelques remarques suffiront et que, dorénavant, nos reporters seront traités comme ils méritent de l’être.

 

L‘image provient du nouveau site de Protégez-vous.

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