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Ah les biscuits Viau !

biscuits whippet

Qui n’a pas connu les biscuits Viau au Québec ? La manufacture fut fondée en 1867 à Montréal par messieurs Viau et Viger. La Patrie du 13 juillet 1907 écrit que Charles-Théodore Viau, originaire de Longueuil, jette alors les bases de l’industrie qui le placera aux premiers rangs dans le monde du commerce et à la tête d’une immense fortune.

Au départ, Viau et Viger dirigent une boulangerie. En 1874, Viger, le comptable du duo, se retire et Viau continue sous le nom de Viau et Frère. À ce moment-là, il ajoute à la fabrication du pain celle des biscuits.

Et si Viau devient rapidement le roi des biscuits, il offre aussi toute une variété de bonbons : chocolats, caramels, bâtons forts, jujubes, etc.

En 1907, Viau vend son emplacement de la rue Notre-Dame à la compagnie de chemin de fer Canadien Pacifique et déménage dans son nouvel établissement à Viauville, au coin des rues Ontario et Première Avenue. La Patrie écrit alors qu’il n’y a pas une localité du Québec où les produits Viau ne sont pas en vente.

Le quotidien montréalais donne «le chiffre de la matière première qui entre dans la fabrication des produits Viau».

«Ainsi, il entre chaque année 2,000 «tinettes» de beurre de 50 livres chacune, ce qui fait le chiffre intéressant de 100,000 livres. En outre de cela, cette industrie consomme par mois 35,000 livres de saindoux, soit 420,000 livres par année. Dans la fabrication des biscuits et des bonbons que nous mangeons, il entre par mois 10,000 barils de sucre d’environ 300 livres chacun, ce qui fait par mois le joli chiffre de 3,000,000 de livres et par année de 36,000,000 de livres.

«Il faut compter aussi les œufs; annuellement, la maison Viau en consomme 109,000 douzaines. La farine compte pour 20,000 barils de 196 livres chacun par année. Pour les bonbons, il est consommé 300,000 livres de noix de chocolats. […]

«Maintenant parlons du personnel. En outre des directeurs, il comprend environ 300 personnes. La maison Viau a pour administrateur général M. J. B. Deguise, qui depuis 34 ans a consacré tout son temps au succès de l’œuvre entreprise par feu M. Théo. Viau. M. Deguise n’était âgé que de 15 ans quand il entra aux services de la maison Viau en qualité de garçon de bureau. Il a aujourd’hui comme collaborateurs les trois fils de feu M. Viau, MM. Théodore, Théophile et Wilfrid Viau.

«Parmi les employés, il en est un qui mérite une mention particulière; nous voulons parler de M. L. D. Maréchal, qui, depuis trente-cinq ans, a parcouru toute la province de Québec, quelques centres d’Ontario, du Manitoba, pour placer les produits de la maison Viau.

«M. Maréchal partout où il va est reçu comme s’il était le seul facteur de la maison. En certains endroits, aucun autre voyageur de commerce ne s’est encore présenté pour placer des produits similaires.»

 

Selon le site du musée montréalais Écomusée du fier monde, Musée d’histoire et musée citoyen, Les Aliments Dare ont acquis Viau, la fabrication de biscuits est relocalisée à Saint-Lambert et l’usine de la rue Ontario a cessé ses activités en 2004.

L’illustration de la boîte des biscuits Whippet de Viau apparaît sur le site de ce musée montréalais Écomusée du fier monde, Musée d’histoire et musée citoyen.

2 commentaires Publier un commentaire
  1. Francine Lessard #

    Bonjour M.Provencher!

    Mon dieu que cette boîte de Whippet me rappelle des souvenirs du temps où les biscuits faisaient partie de notre quotidien! Chez nous, comme dans la plupart des foyers à l’époque, les biscuits trônaient sur la table à l’heure de la collation mais aussi pour le dessert. Je me souviens de ces boîtes qui avaient une fenêtre pour nous montrer les vrais biscuits et non pas une photo trompe-l’œil!

    Whippet, Petits Beurre avec une couche de beurre s’il-vous-plaît, Goglu et biscuits au gingembre saucés dans le thé, souvenirs de beaux moments en revenant de l’école!

    Merci pour ce petit retour en enfance!
    Francine

    18 juillet 2015
  2. Jean Provencher #

    Vous avez tellement raison, chère Francine. Les biscuits étaient d’un certain secours lorsque nous avions une fringale au retour de l’école. Et il fallait que notre mère en limite le nombre, car le souper n’était pas loin.

    18 juillet 2015

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