Les Acadiens se préparent à une grande convention
La nouvelle parvient de Saint-Jean, au Nouveau-Brunswick, et elle nous apprend quels sont les domaines où les Acadiens aimeraient intervenir.
Le comité exécutif de la convention des Acadiens français des Provinces Maritimes a tenu sa première séance, hier, à Shédiac. L’honorable P. A. Landry remplissait les fonctions de président. Il a été décidé que la convention siégerait au collège St-Joseph à Memramcook, les jeudi et vendredi 20 et 21 juillet.
Toutes les sociétés acadiennes devront y envoyer trois délégués, chaque prêtre étant un délégué d’office. Des sous-comités furent nommés pour faire des rapports à la convention sur les sujets suivants :
1— La nécessité d’établir et de célébrer une fête nationale.
2— Les meilleurs moyens à employer pour encourager l’extension de l’éducation parmi les Acadiens.
3— De la nécessité de faire progresser l’agriculture afin d’arriver à pouvoir soutenir la comparaison avec les provinces voisines.
4— Des moyens à mettre en œuvre pour coloniser le pays et arrêter l’émigration.
5— De la presse, de sa puissance, de son influence et des efforts qui devront être faits pour encourager et multiplier les journaux dans les trois provinces.
Au nombre des personnes qui seront officiellement invitées à assister à la convention, les 20 et 21 juillet, et qui y prendront la parole, on cite M. E. Rameau, de Paris, l’écrivain qui a si bien fait l’histoire des Acadiens et décrit leur étonnante vitalité; les présidents des sociétés de St-Jean Baptiste de Québec et de Montréal, M. Laurier et M. Chapleau, etc., etc.
Toutes les paroisses françaises des provinces maritimes ont été invitées à envoyer des représentants à cette convention.
La Patrie (Montréal), 13 mai 1881.
La photographie du collège Saint-Joseph à Memramcook, au Nouveau-Brunswick, apparaît sur la page Wikipédia consacrée à la première convention nationale acadienne.