Le sommeil, créateur d’archives
Durant les années 1970, je suis devenu lecteur du journal français Le Monde, car on y trouve des infos qui ne paraissent souvent nulle part ailleurs. Depuis un moment cependant, je suis bien sélectif, car à 5, 20$ le numéro quotidien, Oh là là ! J’entends encore le professeur Florian Sauvageau qui disait, voilà quelques années, que bien s’informer coûte cher.
Mais j’aime bien le numéro du mercredi du journal Le Monde et son cahier Sciences & Médecine. Le 11 mars 2015, par exemple, on y trouve un papier de Nathaniel Herzberg, «Le sommeil, fabrique à souvenirs».
À le lire, on apprend qu’au coucher, nous entreprenons d’explorer l’environnement que nous avons parcouru durant la journée et le chemin se retrace dans les cellules de notre cerveau. «Cette reproduction, écrit Herzberg, a été largement étudiée chez la souris. Il a ainsi été démontré que, à la manière d’un texte que l’enfant apprend en le répétant, le réexploration nocturne par le rongeur d’un chemin déjà emprunté en fixe la connaissance.»
J’ignorais que le sommeil pouvait être un outil précieux pour l’histoire, l’histoire de chacun, sa mémoire. Certains chercheurs explorent ce monde qui nous est largement inconnu pour l’instant, mais on imagine qu’une meilleure connaissance du sommeil sous cet angle pourrait être bien précieuse.
Le sujet vous intéresse ? Le psychologue clinicien Gil Sgambato reproduit l’article complet sur son blogue La psychiatrie française en revue.
La photographie de cet enfant qui dort aux anges provient du site Ojo Curioso.