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Des fossiles de loups-marins loin à l’intérieur des terres

ossements unAssez régulièrement, jusqu’à la frontière ontarienne avec le Québec, et même davantage, on trouve, avec surprise, dans le sol bien sûr, des fossiles marins. C’est que de 13 000 à 11 000 ans avant aujourd’hui, après la dernière grande glaciation, la mer de Champlain — une baie de l’océan Atlantique — recouvrait la plaine du Saint-Laurent.

Des trouvailles se produisent même au 19e siècle. Voyez cet article du journal Le Canadien du 14 février 1888.

La nouvelle de la découverte d’ossements dans un terrain argileux près de Tétreauville, d’où l’on extrait de la terre glaise qui est employée à la confection de la brique par M. C. B. Wright, de Hull, a attiré l’attention de plusieurs, et l’on a constaté que les ossements retirés avaient appartenu à des loups-marins, tels que ceux du golfe et de la rivière St-Laurent.

L’on n’a pas retiré moins de soixante à soixante et quinze de ces os comprenant les os de la tête et des autres parties du corps de l’animal et permettant d’en découvrir à peu près la forme et la grosseur.

L’endroit où a été faite cette découverte se trouve à peu près à Ottawa. Comme on le voit, ces ossements ne sont pas d’hier et ont été enfouis à une époque où l’eau atteignait cette partie, aujourd’hui, composant la terre ferme.

Il est reconnu que plusieurs loups-marins ont été vus dans la rivière Ottawa et il n’est pas très rare que des phoques viennent jusqu’aux chutes des Chaudières, mais ces derniers ne sont pas l’espèce de ceux que l’on vient de découvrir et dont les ossements font aujourd’hui partie du musée géologique.

4 commentaires Publier un commentaire
  1. Esther #

    Quand nous avons travaillé sur notre terrain(Lévis ouest, ex St-Rédempteur) lors des premières années après l’achat de notre maison, de nombreux petits coquillages blancs, du genre bivalves, revenaient en surface… dans un sol très sablonneux, presque comme une plage. J’imagine que cela pourrait être aussi en rapport avec la « mer de Champlain » ?

    11 février 2015
  2. Jean Provencher #

    Tout à fait. Juste derrière Saint-Nicolas, en prenant une des routes menant à l’autoroute 20, on trouve justement un palier sablonneux, me dit un ami paléontologue amateur, où il y a de nombreux coquillages. Ce sont, en effet, des traces de la mer de Champlain. D’ailleurs, les grandes savanes de Stanfold, sur la rive sud du Saint-Laurent, où on récolte l’atoca, sont des vestiges de cette mer.

    Après la fonte du très lourd glacier, l’Atlantique a pu envahir les terres. Mais, lentement, la partie nord-est du continent s’est relevé, obligeant ainsi l’Atlantique à quitter les lieux.

    11 février 2015
  3. Esther #

    Merci, merci, de tous ces renseignements !

    12 février 2015
  4. Jean Provencher #

    C’est une bien belle histoire géologique que le pays que nous habitons.

    12 février 2015

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