«Dis-moi ce que tu sens, je te dirai qui tu es»
Vous le saviez, vous, que le parfum que nous aimons révèle qui nous sommes ? C’est pourtant ce que prétend Le Bulletin [Montréal) du 9 février 1908.
Le parfum est, paraît-il, le grand révélateur du caractère de l’homme.
Ceux qui aiment le white rose, le chypre, l’odeur de la peau d’Espagne, le foin coupé, le lubin, l’eau de Cologne et le patchouli sont des sentimentaux. Ils sont sensuels, bavards, paresseux, prodigues. Ils se préparent une vieillesse obèse…
Les bruts se servent du musc.
La violette est l’emblème de la délicatesse, du tact et de la modestie.
L’edelweiss de la czarine dénote un caractère droit, un esprit cultivé et une intelligence pénétrante.
Il est d’une belle âme de se servir de la royale Houbigant.
Mais que penser de l’ayapana et du corylopsis du Japon ! Ils révèlent des êtres exceptionnels, hors nature, capricieux, pervers.
La photographie des fleurs de patchouli fut prise le 17 juin 2006 dans le Vieux jardin botanique de Göttingen par Valérie Chansigaud, auteure d’une histoire de l’ornithologie et d’une histoire des fleurs. On trouve le site de madame Chansigaud à l’adresse suivante. Sa photographie apparaît sur la page Wikipédia consacrée au patchouli.