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Le mois froid

glaces sur le fleuveOn a parfois l’impression que février est le mois le plus froid de l’année. Faut-il s’en surprendre ? Voici seulement quelques-unes des mentions retrouvées dans la presse québécoise d’autrefois à ce sujet.

Dans la région de Québec, le 5 février. «La vague froide. Une atmosphère glacée plane depuis la bourrasque de samedi sur les monts blancs monstrueux dont on n’a pu encore abattre faute de temps les pics altiers. Le froid varie de 10 à 20 degrés au-dessous de zéro. La neige crie sous les pas plus pressés des piétons emmitouflés et toutes les cheminées fument comme autant de petits volcans. Chacun fait une cour assidue au poêle et on songe que cela doit être bien triste au foyer du pauvre.» Le Soleil, 5 février 1908.

À Cap-Rouge, toujours le 5 février «Aujourd’hui, le service des bateaux-passeurs se faisait dans des conditions rendues encore plus difficiles par une épaisse fumée qui s’élève de l’eau. Le thermomètre cet avant-midi a marqué 18 degrés au-dessous de zéro, et on comprend que par un tel froid le fleuve laisse échapper une fumée dense qui ne permet pas même de voir le bateau quand il est au milieu du courant.» Le Soleil, 5 février 1908

Le 8 février, chez les coupeurs de glace de la région de Québec. «Le froid n’a pas interrompu le travail des coupeurs de glace hier. Quelques-uns avaient leurs vêtements tellement gelés qu’on a été obligé de les ramener en voiture. La glace est magnifique et mesure plus de vingt pouces d’épaisseur.» Le Quotidien (Lévis), 8 février 1895

À Sorel, le 11 février. «Ce matin, malgré le grand froid qu’il a fait, une quinzaine de voitures, venant du nord [sans doute de l’autre côté du lac Saint-Pierre], stationnaient sur la place du marché.» Le Sorelois, 11 février 1890

À Montréal, le 12 février. «Temps beau et froid pour aujourd’hui.» Le Bulletin, 12 février 1905

À Montréal, le 14 février, problème d’eau. «L’eau consommé. Par les observations qui ont été prises au département de l’aqueduc, il est constaté que la consommation de l’eau du réservoir à niveau supérieur a été, le 11 février, de 49,037 pieds cubes, et le 12, de 73,550 pieds cubes. C’est une différence alarmante; mais quelles en sont les causes ? On en donne deux principales : l’approvisionnement de la Montreal Water & Power Company et les locataires qui laissent couler les robinets pour empêcher, par les froids que nous avons, que l’eau gèle dans les tuyaux. La consommation normale serait de 30,000 pieds cubes environ.» La Patrie, 14 février 1899

À Sorel, le 15 février. «Les froids depuis trois semaines ont rendu nos marchés bien maigres pour les jours gras.» La Patrie, 15 février 1899

À Chicoutimi, le 16 février. «Le froid sibérien se fait sentir à Chicoutimi depuis au delà de deux semaines. L’hiver a été très rude depuis le mois de décembre. Le thermomètre a enregistré un froid de -49 degrés à l’hospice St-Vallier, le 1er janvier.» La Patrie, 16 février 1899

Montréal. «Si le froid tue les mouches, il multiplie les mouchoirs.» Le Bulletin, 18 février 1906.

À Ottawa, le 19 février. «Un joueur d’orgue de Barbarie sème ses notes discordantes dans les rues d’Ottawa depuis hier. Le pauvre homme ne doit pas faire fortune. Il fait si froid, en effet, au dehors, pour aller lui donner l’obole que les miaulements de sa musique implore, et l’orgue de Barbarie soulève si peu d’enthousiasme, quand le thermomètre marque 20 degrés au-dessous de zéro !» La Patrie, 19 février 1885

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