Votre vieux chapeau pour aider les moineaux à passer l’hiver
En 1880, le Moineau domestique habite une ville comme Montréal depuis un peu plus qu’une dizaine d’années. Plus tard, certains décrieront sa présence, mais, là, il a encore bonne presse. Aussi dans La Patrie du 15 novembre 1880, un quidam propose de leur faciliter la vie à l’occasion des froids de l’hiver.
Vu l’approche de l’hiver, il serait très opportun de donner un abri aux petits moineaux qui hivernent à présent au milieu de nous. Un grand nombre de citoyens ont l’habitude de leur construire de petites maisons qu’ils placent dans les cours ou les jardins. C’est un bon exemple à imiter.
Un moyen bien simple consiste à doubler de ouate un vieux chapeau que l’on cloue par le rebord au mur d’un hangar et au sommet duquel on pratique [une] petite ouverture pour laisser entrer les oiseaux. Avoir soin de placer le chapeau de manière qu’il se trouve à faire face au sud.
Est-ce que les oiseaux vont réellement se réfugier en hiver dans ces endroits préparés par les humains ? J’aurais plus idée que ce seront des écureuils qui en profiteront(bien qu’ils pourraient être utilisés par les oiseaux en été, pour la nichée…)
Il me semble que les conifères aux branches bien denses sont plus souvent les abris des petits volatiles. Vous me corrigerez si j’erre !
Vous avez raison, chère Vous. Je ne crois pas que de semblables refuges soient utilisés par les oiseaux en hiver. Mais je trouve bonne l’intention de ce quidam. La Tourterelle triste, elle, se protège, en effet, dans les boisés touffus de conifères. Il faut que j’ajoute qu’au moment des jours très froids d’hiver, jours de grands vents, l’Étourneau sansonnet et la Tourterelle triste ont trouvé refuge derrière ma grange, là où se trouve une rallonge où autrefois on mettait le fumier des animaux. Je le raconte dans Un Citadin à la campagne.