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«La femme aux chats devant la cour»

 

À Montréal, le 9 octobre 1894, voici l’ouverture du procès de la «femme aux chats» [Léa Brossard] contre des malfaiteurs qui la harcèlent. La Patrie du lendemain raconte.

Pas moins de trois cents personnes prenaient place ce matin dans la salle d’audience de la cour de police pour être témoins du fameux procès de Mme Morley, surnommée la femme aux chats, de la Longue Pointe, contre certains malfaiteurs qui ont essayé depuis deux mois tous les moyens de la faire déguerpir.

Cette cause durera probablement jusqu’au commencement de l’hiver, car les témoins sont très nombreux et les défendeurs sont au nombre de 19.

Ces derniers, fatigués du tapage infernal que font la nuit les quelques dizaines de matous de la femme Morley, se sont réunis devant la résidence de celle-ci et, munis de pierres, ils ont brisé fenêtres et portes, menaçant d’incendier la maison, de tuer la femme Morley, etc.

Un soir, quelques-uns des accusés ont barricadé les portes de la pauvre femme pour l’empêcher de sortir et d’autres criaient près des fenêtres : «Apporte-moi les allumettes afin que nous allumions le feu. Faites vite, tout est prêt».

Il est vrai que les chats de Mme Morley peuvent être une nuisance pour ses voisins, mais cela ne justifie pas ces derniers de la traiter ainsi.

Un commentaire Publier un commentaire
  1. Esther #

    Quelle horreur… On ne pratiquait pas la stérilisation des animaux de compagnie à cette époque, j’imagine. Sinon, on aurait pu régler en bonne partie le problème, à l’amiable !

    28 octobre 2014

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