«Le Chat du Bord»
À la une du 4 août 1883, le quotidien L’Étendard y va de ce court propos originaire de France sur les chats œuvrant dans les ports.
On sait que les États-Unis entretiennent des milliers de chats pour protéger les dépêches de la poste contre les rats et les souris.
La France possède aussi des chats fonctionnaires.
Dans chacun de nos cinq ports militaires, il y a, au magasin de subsistances, un certain nombre de chats entretenus. Ils sont nourris, logés et reçoivent bel et bien en espèces sonnantes leurs appointements, qui s’élèvent à cinq centimes par jour et qui sont remis à leur directeur sur le mandat délivré par le bureau des revues.
Ces chats sont très courageux et se précipitent avec rage sur les rats énormes qui grouillent dans les ports; mais, quand ils ont été mordus, ils sont généralement atteints d’attaques d’épilepsie et refusent tout service.
Avant d’être promu au grade de chat entretenu attaché au service à terre, le chat marin a commencé à naviguer comme stagiaire sur les bâtiments de la flotte. Il est logé dans la cale, nourri du produit de sa chasse et blanchi… dans la soute à charbon, mais il n’est pas encore appointé.
Il joue dans la marine un rôle important, et tous les écrivains maritimes, Eugène Sue, La Landelle, etc., ont esquissé sa physionomie originale : c’est le chat du bord.
Source de l’illustration : Edmond-J. Massicotte, Scène d’autrefois. Textes d’Hector Grenon, Éditions internationales Alain Stanké Ltée, 1977, ouvrage non paginé.
Beau chat de Massicotte! Un pacha même.
Christiane
Absolument. Pacha bien nourri se prélassant.