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Les Parulines masquées occupent le verger en ce moment

Elles trouvent facilement à se nourrir. Et, par bonheur, n’importe lequel de mes insectes est «santé». Voilà plusieurs dizaines d’années que les pesticides et les herbicides sont inconnus sur ce terrain.

Au sujet des fauvettes en général — car on les a longtemps appelées ainsi — James M. LeMoine écrit en 1861 (Ornithologie du Canada) que toutes les fauvettes de l’Amérique du Nord sont entomophages. «Elles vivent de chenilles, surtout celles qui ne sont pas velues, de nymphes et de mouches. […] Lorsqu’elles ont saisi un insecte quelconque, elles pressent sa tête avec leur bec, le secouent vivement ou le frappent avec violence contre un corps dur, afin de le tuer; cette manière de se nourrir les distingue des Moucherolles qui avalent leur proie telle qu’ils la prennent.»

Jusqu’à récemment, une quarantaine d’années quoi, on l’appelait la Fauvette trichas et non la Paruline masquée. Et voici la femelle (Geothlypis trichas, Common Yellowthroat), le bec plein de deux insectes.

Qu’a-t-on dit de la Paruline masquée ? À son sujet, LeMoine affirme qu’elle est «la plus commune et la plus répandue dans l’Amérique Septentrionale; on la trouve à la Louisine, au Canada et à la Nouvelle-Écosse. […] C’est la plus volage, la plus pétulante des Fauvettes de l’Amérique : toujours en mouvement, elle parcourt sans cesse son petit canton, furète dans tous les halliers, en sort, y rentre à chaque instant, et semble ne pas connaître de repos. […] Dès que les petits sont en état de suffire à leurs besoins, tous, vieux eu jeunes, s’acheminent vers le sud, où ils passent l’hiver.»

Charles-Eusèbe Dionne n’en dit guère de mots, sinon pour reprendre ceux de LeMoine, qu’il ne cite pas d’ailleurs. P. A. Taverner (Les Oiseaux de l’Est du Canada, 1920), lui, écrit : Les lieux spécialement fréquentés par la fauvette trichas sont les marécages humides où le pâturin est long et épais. Elle considère le voisinage immédiat de son nid comme sa propriété particulière et s’indigne avec colère qu’on ose mettre le pied chez elle. Le chant ordinaire de cette fauvette trichas est caractéristique des prairies humides. On l’a traduit poétiquement par les sons «Witcheri-witcheri-witcheri», qui se rapproche tout à fait de la réalité phonétique.

Personnellement, je préfère entendre un chant qui s’apparenterait à «Lui dis-tu, lui dis-tu, lui dis…». Il me semble qu’il se mémorise plus facilement ainsi qu’avec le Witcheri.

Les ornithologues Vincent Létourneau et Pierre Lafontaine ont écrit l’article sur la Paruline masquée dans Les oiseaux nicheurs du Québec, Atlas des oiseaux nicheurs du Québec méridional (1994), sous la direction de Jean Gauthier et Yves Aubry.

La Paruline masquée, notent-ils, est commune dans les milieux ouverts et broussailleux. Elle préfère les endroits humides, mais demeure très fréquente dans les lieux plus secs. On la retrouve donc dans une vaste gamme d’habitats, du marais au champ en friche en passant par les bordures de routes de campagne, de pâturages, de boisés, de lacs et de cours d’eau. Sauf pour chanter, elle passe le plus clair de son temps dans les plus bas niveaux de la végétation. Elle capture ses proies au sol et sur les feuilles des buissons bas, s’intéressant surtout aux papillons […], chenilles, criquets, cicadelles, pucerons et araignées.

 

Voici la carte de eBird Québec pour le Paruline masquée.

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