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Une nouvelle variété de termite près de Biskra, en Algérie

Voilà l’occasion de saluer mes visiteurs du Maroc, de l’Algérie et de la Tunisie. L’an passé, le 1er juin, après deux années d’existence, ce site internet avait été visité 1 695 fois par des citoyens du Maghreb. Puis, depuis moins de 11 mois, 1 570 nouvelles visites se sont ajoutées, pour un grand total de 3 265. Chères et chers vous autres, dans vos pays de soleil, salutations cordiales.

Ce qui m’amène, spécialement pour vous, c’est la une du quotidien montréalais La Patrie du 16 avril 1880 au sujet de la découverte d’une nouvelle variété de termite, semble-t-il, dont la présence peut vraiment causer de graves dégâts.

On nous écrit de Kiskra au Mobacher, que, non loin de Tougeur, dans la petite oasis de Zaouïa, un insecte qui, d’après l’examen de naturalistes distingués de Constantine, MM. Les docteurs Reboud et Hennon, paraît être le termite, fait depuis quelque temps de grands ravages; près de 40 maisons se sont écroulées par suite de la destruction des charpentes qu’il réduit littéralement en poussière, et le village tout entier est menacé de destruction par la présence de cet animal dans les habitations.

L’insecte en question a une longueur d’un centimètre environ, la tête rougeâtre et assez semblable à celle de la fourmi, le corps gris jaunâtre et plus gonflé à la base où il est pourvu de trois pattes. Les indigènes le nomment «timedi».

Il attaque les charpentes qu’il ronge, et s’introduit dans la pierre, où il [se] multiplie avec une étonnante rapidité; aussi la maison envahie ne tarde-t-elle pas à s’écrouler. Il s’attache aussi aux vêtements, aux dattes, sauf cependant à l’espèce molle appelée «rars». La force de ses mandibules est énorme, car, lorsqu’il a saisi une étoffe ou un corps résistant, il se laisse arracher la tête plutôt que de lâcher prise.

Tous les moyens essayés pour le détruire ont été infructueux; les lavages et même les enduits à la chaux n’ont eu aucun effet; les crépissages même ont été attaqués.

Il y a déjà deux ans que les indigènes de Zaouïa se sont aperçus des dégâts causés par le timedi dont la présence jusqu’alors n’avait pas été constatée au milieu des autres parasites, si nombreux dans tous les oasis du sud.

Le termite, commun au cap de Bonne-Espérance et dans l’intérieur de l’Afrique, existe aussi dans le Midi et l’Ouest de la France.

Jusqu’ici le village de Zaouïa est le seul en Algérie où le termite ait été signalé et l’unique remède qu’on ait pu encore employer d’une façon pratique a été de substituer aux charpentes de palmiers les petites coupoles en pierres déjà usitées dans le Souf. Mais ce procédé, outre qu’il n’est pas à la portée de tous les pauvres indigènes, ne sera peut-être pas toujours suffisant, puisque le termite ronge les pierres tendres qui sont les seuls matériaux usuels dans le Sahara.

 

La carte postale de l’Oasis Zaouïa provient de ce site.

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