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Et vint William Herschel

Bien sûr, nous ignorons qui fut le premier humain à lever les yeux et à s’interroger sur le ciel. Notre longue quête commençait. Et plus jamais notre fascination pour la voûte céleste ne devait cesser.

Dans la presse d’il y a plus de cent ans, un chroniqueur, qui signe Orion, s’intéresse à l’histoire fascinante de l’astronomie. Le 3 avril 1889, dans le bi-hebdomadaire Le Trifluvien, il propose quelques paragraphes sur William Herschel (né Friedrich Wilhelm Herschel). Retrouvons-le.

 

Onze ans après sa mort qui arriva en 1727 [il parle d’Isaac Newton], naquit Herschell dont le nom seul fait tout l’éloge, et qui vint démontrer à notre siècle la science sublime à laquelle il doit sa gloire. À l’âge de vingt ans, il passa en Angleterre pour approfondir l’astronomie.

Là, il confectionna des instruments qui suffiraient seuls pour le rendre célèbre. À l’aide de son grand télescope, il découvrit la planète qui porte son nom Uranus ou Herschell, mais qui, dans le temps, prit le nom de Georgium Sidus, en l’honneur de George III, alors régnant.

Six ans plus tard, il observa les satellites de cette planète et en ajouta deux à Saturne. C’est ce grand astronome qui créa l’Astronomie Stellaire. Armé de son puissant instrument, il plongeait dans les profondeurs de l’espace et y contemplait à loisir des mondes inconnus à tous ses prédécesseurs. Il compta, pour ainsi dire, toutes les étoiles de la Voie lactée, là même où ces astres sont accumulés à l’infini.

Au delà de ces univers imperceptibles à l’œil nu, il découvrit encore d’autres voies lactées qui, sans aucun doute, en dérobent à nos yeux un nombre infini encore. Dans les constellations connues, il doubla, tripla, augmenta d’une manière extraordinaire, le nombre d’étoiles que les télescopes précédents y avaient fait voir; de sorte que, depuis lui, une autre étude astronomique occupe les savants.

Cette étude offre aussi à l’observateur beaucoup d’agréments. C’est celle à la portée de presque tous les hommes, parce que avec nos propres sens et sans le secours des instruments ni des calculs, nous pouvons apprendre une foule de choses, une multitude de phénomènes célestes qu’il nous est avantageux de connaître; elle facilite grandement l’intelligence du système planétaire.

 

La photographie d’Uranus vue par la sonde Voyager 2 en 1986 et découverte par Herschel provient du Jet Propulsion Laboratory de la NASA et apparaît sur la page Wikipédia qui lui est consacrée.

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