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Et qu’en est-il du droit de vote féminin ?

Au cours des 20 dernières années du 19e siècle au Québec, on ne fait qu’évoquer à l’occasion le droit de vote pour les femmes. Mais on ne perçoit aucun mouvement organisé, favorable ou non, au suffrage féminin.

Chose certaine, dans un État américain, l’Illinois, les femmes n’y semblent guère intéressées. Le quotidien Le Canadien y va de cette nouvelle le 9 mars 1891.

La fameuse société pour la revendication des droits politiques de la femme vient d’essuyer un échec terrible. Les femmes de l’Illinois, en particulier celles de Chicago, ne veulent pas être électeurs et refusent péremptoirement de s’occuper des affaires publiques, déclarant hautement qu’elles sont satisfaites du rôle que la nature leur a donné ! 

On télégraphie, en effet, de Springfield que l’on a reçu à la législature de l’État de l’Illinois une protestation énergique des femmes de cet État contre l’adoption d’un projet de loi tendant à leur conférer le droit de voter dans les élections municipales.

«Les femmes qui ont quelque souci de leur ménage, dit la protestation, n’ont ni le temps ni le désir d’entrer dans l’arène politique. Nous sommes d’avis que le rôle de la femme dans la famille et la société est assez beau et assez grand pour absorber toutes ses facultés, et qu’il serait pernicieux, à tous les points de vue, de vouloir aller à l’encontre des lois de la nature, résultant de la différence même des sexes dont chacun doit garder ses privilèges.»

Cette protestation est couverte de signatures parmi lesquelles on remarque celles de la plupart des femmes de la haute société de Chicago.

 

L’illustration apparaît sur la page Wikipédia consacrée au suffrage universel.

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