Le père Laperche, dit Sabourin
Durant le dernier tiers du 19e siècle, on échappe beaucoup de Patriotes de 1837-1838. Mais le quotidien La Patrie du 17 février 1891 est fier de souligner que le père Laperche, lui, est toujours bien portant.
On dit que la petite phalange des patriotes de 1837 et 38 s’en va rapidement, qu’il ne reste plus que deux ou trois de ces héros de nos luttes passées.
St-Hyacinthe en conserve encore un, auquel l’Artisan consacre ces quelques lignes que nos lecteurs liront avec intérêt :
«C’est le père Bénoni Laperche, dit Sabourin, oncle de M. F. D. Renaud, et qui demeure chez ce dernier. Il était à la bataille d’Odelton, dans l’automne de 1837, où l’on se battit quatre heures durant. Il était parti de St-Rémi, sous le commandement du notaire Lanctôt et de M. Labonté.
«C’est lui, le père Laperche, dit Sabourin, qui était forgeron de son métier, qui cercla en feuillard le légendaire canon de bois, qui redira dans les siècles à venir l’ingéniosité de nos vieux Canadiens, qui ne connurent pas ce que c’était que le désespoir.»
Cet article est aussi paru dans Le Franco-Canadien (Saint-Jean-sur-Richelieu) le 5 mars 1891.
On trouvera cette illustration d’un Patriote par Henri Julien à l’adresse suivante.