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Remplacer le journaliste par le phonographe ?

En 1888, à Londres du moins, on commence à se demander s’il ne serait pas sage de remplacer le journaliste par le phonographe. C’est là le témoignage de la confiance qu’on porte aux nouvelles inventions. À la une du 5 novembre 1888, le quotidien québécois Le Canadien raconte.

On a fait à la Fédération libérale nationale de Londres la proposition d’installer un phonographe à Bingley Hall, afin de recueillir le discours de M. [William Ewart] Gladstone [chef de l’opposition du Royaume-Uni], dans le but de le reproduire sur différents points de l’Angleterre. Cette preuve de la possibilité d’appliquer le phonographe perfectionné serait extrêmement intéressante, mais les pourparlers au sujet de cette expérience ne font encore que commencer.

On a fait des recherches pour savoir si le phonographe remplissait les conditions nécessaires pour être employé comme reporter. L’issue des négociations dépend de la réponse que donneront ces recherches et naturellement la possibilité de placer le récepteur du son de manière à ne pas gêner l’orateur.

Un phonogramme pouvant répéter le discours de M. Gladstone à la volonté de l’opérateur avec tous les incidents d’un grand meeting politique serait certainement un résultat scientifique digne de l’occasion qui s’offre actuellement.

 

Source de l’illustration : Bibliothèque et Archives nationales du Québec à Montréal, Fonds Antoine Hudon, Épreuves noir et blanc, cote P280, S3, P88. Il s’agit de la photographie d’un homme non identifié faisant jouer un phonographe Edison pour cylindre phonographique à l’été 1908.

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