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Un 24 octobre au Québec

Si vous visitez ce site régulièrement, vous savez que j’aime m’arrêter à l’occasion à un jour précis de l’année, histoire de voir les couleurs de ce jour dans la presse de 1900. Que se passait-il donc un 24 octobre comme aujourd’hui ?

Retrouvons-nous d’abord à Lac-Mégantic. «Un magnifique caribou a été abattu au lac Mégantic, ces jours derniers. La viande a été vendue dans le village de dix à quinze centins la livre.» L’Étoile du Nord (Joliette), 24 octobre 1885.

À tant chasser le caribou au sud du Saint-Laurent, on a fini par l’exterminer à cet endroit.

Qu’est-ce donc que cet abat-jour, que l’on dit chinois ?  «On ne saurait trop recommander à nos lecteurs de se procurer pour les longues veillées d’hiver le célèbre abat-jour chinois qui est certainement le moins dispendieux et le plus nouveau. En vente chez Albert Gervais, Joliette. Prix 10 cts.» L’Étoile du Nord (Joliette), 24 octobre 1885.

Tiens, une perdrix en pleine ville, à Québec. «M. Prosper Verret, épicier, au quartier Montcalm, a été assez surpris, samedi, de trouver dans sa cour une belle perdrix qui becquetait l’herbe tranquillement. Bientôt plusieurs personnes se réunirent pour voir ce visiteur singulier et chacun proposait son plan pour la capturer, quand tout-à-coup un chat est venu effrayer la perdrix qui s’est envolée.» Le Canadien (Québec), 24 octobre 1888.

Il faut que les gens de Sainte-Luce-sur-Mer fassent une belle vie pour une pareille nouvelle. «On écrit de Sainte-Luce, comté de Rimouski, que l’on y a fait la semaine dernière une seconde cueillette de fraises.» Le Canadien (Québec), 24 octobre 1889.

Un bien triste événement à Montréal. «Assaut indécent sur une jeune fille de onze ans. John Patrick Muir, âgé de 35 ans, maçon de la Pointe-Saint-Charles, a été arrêté ce matin, vers neuf heures, par le détective Cullen et le constable McCune, sur l’accusation d’avoir commis un assaut indécent sur la personne d’une jeune fille de onze ans, dont le père nous a prié de taire le nom. La victime a déclaré ce matin que le prisonnier, après avoir vendu sa montre dans un mont de piété, lui avait acheté une certaine quantité de sucreries et avait ensuite réussi à la conduire dans une rue déserte de la localité où l’acte criminel a été commis.» La Patrie (Montréal), 24 octobre 1890.

À Québec, on pêche follement l’éperlan. «Jamais l’éperlan n’a été en aussi grande quantité que cette année. Des amateurs en ont capturé jusqu’à cinquante et même soixante douzaines à la ligne en une marée. Aussi, du Cap Blanc au Bassin Louise, et de l’embouchure de la rivière Saint-Charles jusqu’à la jetée de l’hôpital général, ne reste-t-il pas un bout de quai inoccupé.» Le Quotidien (Lévis), 24 octobre 1894.

Certains automnes, le chômage est élevé dans les villes et on se demande ce que sera l’hiver. «Ils sont nombreux à Québec les sans-travail, cet automne. À Québec, on peut dire que le salaire du journalier a atteint un minimum que nous ne connaissions pas depuis plusieurs années. Les scieurs en sont réduits à débiter la corde de merisier pour 50 cts, ouvrage qui l’an dernier encore était payé 80 cents. Pour un qui refuse de travailler pour si peu, dix se présentent pour le remplacer.» Le Quotidien (Lévis), 24 octobre 1894

Voilà la neige à Arthabaska. «Dans la nuit de lundi à mardi, il a gelé fort; le matin [20 octobre], la première neige est tombée; d’abord, de bonne heure, il est passé quelques petits «grêlons», mais dans l’avant-midi nous avons eu une bonne «bordée».» L’Écho des Bois-Francs, 24 octobre 1896.

Toujours à Arthabaska, le cheval de monsieur Pouliot se libère. «Mercredi matin, le cheval de M. Edmond Pouliot, se trouvant attaché un peu trop au bout de ses guides, devant le bureau de poste, se mit à tirer du renard, brisa les guides, prit peur, tourna la voiture sur les lieux et s’être déshabillé de son harnais, partit à fond de train dans la rue de l’église. Il fut aussitôt arrêté : dommages insignifiants.» L’Écho des Bois-Francs, 24 octobre 1896.

Faites des provisions de pommes ! «Lire est bien bon, mais voir c’est encore mieux; quand vous aurez lu, allez donc voir les 1000 quarts de pommes que M. H. H. Guay, de Victoriaville, vient de recevoir; vous ne partirez pas sans faire vos provisions d’hiver.» L’Écho des Bois-Francs, 24 octobre 1896.

Oubliez la visite que vous deviez faire à Saint-Paul de Chester. «Nous ne saurions trop dire du très mauvais état dans lequel notre corporation tient généralement ses chemins, et surtout à cette saison de l’année; ce ne sont pas des chemins, c’est un casse-cou boueux et sale qui fait pousser des cris à tout étranger qui s’y aventure. La corporation devrait avoir un peu plus de cœur et voir à ce que nos chemins soient au moins presqu’aussi bien tenus que ceux des paroisses environnantes; ce n’est pas seulement un devoir de citoyen charitable, mais aussi un devoir de chrétien.» L’Écho des Bois-Francs, 24 octobre 1896.

Se fiant à ce qu’on dit à Albany, dans l’État de New-York, Montréal rapporte cette nouvelle sur l’hiver qui vient. «D’après un journal d’Albany, l’hiver va commencer sera long et rigoureux. Notre confrère arrive à cette conclusion en se référant à certains indices qui, dans les campagnes, sont considérées comme infaillibles. Il y a d’abord la jacobée, dont la taille cette année dépasse de beaucoup la hauteur ordinaire, ce qui est signe d’une neige abondante, car la nature pourvoit ainsi à la nourriture des oiseaux restant dans le pays. Ensuite, l’enveloppe des épis de maïs est particulièrement épaisse, ce qui indique un froid très vif. Puis il y a le blaireau, dont la fourrure très épaisse est un signe plus certain encore que les autres d’un hiver rigoureux. Enfin, il faut tenir compte que l’été, long et chaud, a occasionné dans la moyenne de la température un excédent de chaleur qui doit être compensé par nombre de jours froids. On doit donc se préparer à un hiver beaucoup plus dur que les années précédentes.» La Patrie, 24 octobre 1898

Pourquoi ces vols à Montréal ? «La police à l’œil de ce temps-ci sur les voleurs de chiens. De nombreuses plaintes sont faites tous les jours au poste central. On croit que les magnifiques chiens qui disparaissent constamment son expédiés aux États-Unis.» La Patrie, 24 octobre 1899

Sherbrooke prévoit un hiver froid. «Les chasseurs qui ont visité nos bois cet automne disent que les noix de toutes sortes sont rare. Ce serait l’indice d’un automne long et d’un hiver sans beaucoup de neige ni beaucoup de froid.» La Tribune (Saint-Hyacinthe), 24 octobre 1902.

Après les fraises de Sainte-Luce, voilà les framboises de «l’île». «Des cultivateurs de l’île d’Orléans ont apporté sur nos marchés publics, samedi, des framboises de seconde récolte. Il n’y en avait pas en grande quantité; néanmoins, c’est un fait assez extraordinaire.» La Presse (Montréal), 24 octobre 1904.

 

La photographie d’un caribou par Serge Couturier apparaissait dans la 3e édition du calendrier annuel de la Fondation de la faune du Québec, décembre 2004. Le commentaire attaché à l’image se lit comme suit : La densité du caribou forestier est évaluée actuellement à environ 1 ou 2 individus par 100 km2 dans notre forêt boréale. Au Québec, le caribou est classifié en fonction de l’habitat qu’il fréquente. Ainsi, on distingue le caribou montagnard, le caribou nordique et le caribou forestier. La Fondation a déjà versé 272 000$ pour connaître et protéger l’habitat des caribous dans ces 2 écotypes.

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