Le bonheur de la jarre à biscuits
Ça parle ! Une de mes écureuilles vient d’avoir des petits, à nouveau sans doute dans les murs de ma maison, jaspinas. Regardez-lui les mamelles. Je ne savais pas qu’une écureuille pouvait donner naissance en toute saison. Je croyais qu’elle n’était que du printemps. Que cela soit donc dit.
Et la voilà dans la jarre à biscuits.
Pour remplir mes silos de graines, plutôt que de les apporter un à un à l’intérieur de la maison, je sors plutôt un seau de tournesol et le remplissage se fait sur la galerie.
Le temps de m’éloigner du seau pour observer les oiseaux qui se manifestent dans les arbres, un peu à distance, la voici se gavant.
3 commentaires
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Bonjour Jean,
ma conjointe m’a dit que tu m’avais appelé. Je t’en remercie. Si tu veux qu’on se parle de vive voix, merci de me donner ton numéro de téléphone.
Quel travail inouï et merveilleux d’observateur du quotidien que ce blog qui nous instruit et réjoui.
Jocelyn Bérubé
Merci infiniment, cher Jocelyn. Je te donnerai un petit coup de fil pour que nous en parlions davantage. Mais l’objet était le suivant. Je dois participer à un échange à l’émission Lézarts sur MAtv. On m’a demandé d’aller voir le film d’Alain Chartrand, La Maison du pêcheur. Or, ce film m’a foutu toute une claque. Mais ta présence adoucissait les choses pour moi. Et voici le commentaire que j’envoyais à Catherine-Eve, mon amie qui anime l’émission, pour notre enregistrement de vendredi :
Je fus remué par ce film. L’âge sûrement. Beaucoup. Back to yesterday. Je n’ai pas enlevé personne, n’ai pas non plus tué personne, mais je me suis revu quand même.
Ce temps. De fraternité beaucoup, de partage à travers la bière, le vin peut-être davantage (pas noyés dans des souleries), la musique. Nous étions des enfants. Certains fêtaient, d’autre prenaient ça sérieux, comme nos quatre animateurs de la Maison du pêcheur.
Des sons donc. Des livres aussi : Frantz Fanon (ses Damnés de la terre), Albert Memmi (Portrait du colonisé), les livres de chez Maspero, Guevara, mort en Bolivie et qui voulait créer deux trois, cent Vietnams, les prêtres brésiliens révolutionnaires.
Mais aussi la contreculture, le salut pour plusieurs d’entre nous, nourrie par Mainmise, la dope douce, la musique, tellement la musique, le café L’Octave à Trois-Rivières, bientôt CKRL aussi à Québec. Dans la présentation de mon Citadin à la campagne, j’ouvre le livre en disant «Je suis venu au monde au début des années 1970». Nous étions certains qu’un changement se produirait bientôt et que nous en serions les responsables. Naissaient un éveil à la conscience, une parole de refus du vaste anonymat social, de l’individualisme, de l’ordre et de la hiérarchie du savoir et de l’argent.
Coup de point sur la gueule que ce film. Aussi, parce qu’après, ce faisant, les années passant, nous avons proposé de nouvelles façons de vivre. Mais elles ont disparu encore plus rapidement que les précédentes, nous obligeant à chaque fois à nous dépouiller et à redéfinir ce qui nous apparaissait comme l’essentiel.
Such is life, jésusdeplâtre !
Au sujet du film de manière immédiate. Je fus étonné que beaucoup parte de Bernard Lortie, dont nous n’avons jamais rien su parmi les quatre. J’étais content qu’on en fasse le centre.
J’ai beaucoup aimé la présence de Jocelyn Bérubé, qui va rentrer en ville, comme les quatre autres, et qui va faire la révolution, lui aussi, mais avec Le Grand Cirque Ordinaire. (Jocelyn, Paule Baillargeon, Guy Thauvette, Raymond Cloutier, et d’autres)
Tant de flashes me viennent, chère. Mais faudrait pas que ça survienne trop souvent, ces retours vers le passé. Ça magane. Et la nostalgie ne m’a jamais nourri, animé. Je m’en méfie beaucoup. I’m here now, in 2013 ! Ça aussi, j’ai appris ça de ce temps.