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Des provisions, des provisions

Ah, quelle histoire ! Après s’être payé une mouche, la belle veilleuse fera banquet d’un forficule, un perce-oreille, un petit insecte absolument inoffensif. J’en ai plein en saison.

Rassurez-vous, avant l’emballage, elle s’assure que l’insecte n’a plus vie. Et elle en fait un petit paquet avec la mouche déjà attrapée. Puis se replace en attente. En quête d’une troisième bête.

L’hiver vient bientôt, l’hiver vient bientôt, il faut assurer les provisions.

Non, mais. Nous ne ferions pas mieux pour assurer notre salut.

Et je le leur dis souvent : «Vous êtes chez vous. Vous faites comme bon vous semble, vous pouvez même vous manger les uns les autres.» Et c’est ainsi.

Je sais. Dans le monde des bêtes humaines, la police est nécessaire. Mais dans ce monde, non. On enlève la vie à l’autre, lorsqu’on le peut d’ailleurs, seulement pour manger, jamais pour autrement, surtout pas par paranoïa.

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