Vivre aussi d’espérance
Mon beau nichoir à hirondelles est devenu au fil des ans un nichoir à écureuils, je vous le disais. Or, après la sortie du jeune écureuil, je suis monté enlever le nid d’écureuil. Sauf exceptions, les oiseaux n’acceptent pas de nicher dans un vieux nid, même d’écureuil. Aussi, dès que la saison de nidification est terminée, il faut toujours enlever les vieux nids des nichoirs, qu’ils soient d’oiseaux ou d’écureuils.
Et, ô suprise ! mon nichoir vidé de son vieux nid, voilà que m’arrivent deux Hirondelles bicolores (Tachycineta bicolor, Tree Swallow) et y vont, entre elles, de leur parler caillouteux, perchées sur le fil. Pendant une heure, elles se succèdent pour aller voir, mais de l’extérieur seulement, l’intérieur du nichoir. Jamais l’une d’elles n’ose entrer cependant. Finalement, elles disparaissent. Pourquoi donc ont-elles fui ? J’aurais dû ouvrir la planche de côté, qui pivote sur son axe, pour aérer l’habitation, qui sent peut-être encore l’écureuil.
Reviendront-elles ? Je me croise les doigts. Et je suspends un abreuvoir à Oriole du Nord (Icterus galbula, Northern Oriole) dans le lilas. Peut-être aurai-je sa visite ?
Il est certain qu’il faut vivre pleinement — tous les livres de sagesse le disent — l’instant présent, mais il n’est pas défendu de se garder un petit coin qui lui vit d’espérance.
Alors moi aussi je me joins à votre espérance et je me croise les doigts en faisant le voeu qu’ils s’intallent chez vous afin de suivre leur périple.
Merci beaucoup ! J’aimerais tant ! Elles arrivent de l’Argentine, vous savez.