Retour sur mes amphibiens
Ce site interactif fêtera ses deux ans pile cette semaine. Mais avant même sa mise en ligne le 22 mai, j’écrivais un article sur mes amphibiens, qui me rappellent ce temps où nous avons vécu des centaines de millions d’années dans la mer.
Je les voyais alors, lovés dans leur bulle, se nourrissant du contenu ambiant, impatients sans doute de devenir têtards. Quelques semaines plus tard, le 4 juin, je vous les montrais justement têtards, queues-de-poêlon.
Aujourd’hui même, les revoici à nouveau têtards, mais vraiment tout petits pour l’instant. Il faut regarder avec beaucoup d’attention pour les apercevoir. Et ils filent, calmes, dans leur milieu de vie, complètement isolés du reste de l’univers. Et ils me font penser à ce cher Henry David Thoreau, dont je vous parlais le 5 mai, et à cette question qu’il posait :
Ne serait-ce pas délicieux de rester plongé jusqu’au cou dans un marais solitaire pendant tout un jour d’été, embaumé par les fleurs du myrica et de l’airelle ? Disons douze heures de conversation familière avec la grenouille tachetée…
J’extrais ces mots du livre de Thoreau, Journal, Extraits choisis et traduits par R. Michaud et S. David, Présentation de Kenneth White, Paris, Les Presses d’aujourd’hui, coll. L’Arbre double, 1981, p. 11.
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