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Une nouveauté : le bilan de santé

En 1900, voilà qu’on commence à penser à la nécessité de bilans de santé dans une vie. Au printemps 1902, lors d’un congrès médical, un médecin français le conseille. Le journal La Patrie en fait écho le 23 avril 1902 sous le titre «L’utilité d’un examen médical périodique».

Des nombreuses communications faites au récent congrès médical de Toulouse, nous tenons à signaler le travail présenté par M. le docteur Laurent Barès, sur l’utilité d’un examen périodique des individus sains ou paraissant tels.

Cet examen aurait pour but : 1) d’enrayer l’évolution de certaines maladies à marche silencieuse dès l’origine. Un certain nombre de symptômes morbides, souvent précurseurs de graves affections, n’apportant au fonctionnement de l’organisme qu’un trouble peut apparent, peuvent passer inaperçus ou être négligés par le sujet qui les présente.

Tels sont : l’albuminerie, la glycosurie, les symptômes de l’insuffisance hépatique, certaines dyspepsies, l’hypertension artérielle, le vertige par athérome cérébral, l’inégalité pupillaire, etc. Il serait donc nécessaire de s’assurer périodiquement de l’intégrité des fonctions de l’organisme.

2) De préserver par une hygiène appropriée à chaque cas les organes atteints de prédispositions morbides héréditaires ou acquises. Chaque individu présente, dès la naissance, des prédispositions morbides léguées par des générateurs  toujours atteints à quelque degré de diathèses, d’intoxications ou d’infections. Ces prédispositions peuvent se limiter à un appareil, à un organe. D’autre part, les différentes phases de l’existence, la profession, le milieu, les maladies aigües créent sans cesse, chez lui, de nouvelles aptitudes morbides. À ces prédispositions morbides multiples et variables, il faudrait opposer une hygiène sans cesse adaptée, par un examen périodique, au changement d’état des organes.

 

La photographie du docteur Emmanuel-Persillier Lachapelle (1845-1918) est parue dans Le Monde illustré du 23 juillet 1898 et se trouve sur le site suivant : http://bibnum2.banq.qc.ca/bna/illustrations/accueil.htm, au descripteur «Lachapelle, E.-P. (Emmanuel Persillier), 1845-1918». Lachapelle est un grand personnage dans l’histoire de la santé au Québec, malheureusement à peu près inconnu. Par bonheur, on trouve sa biographie dans le Dictionnaire biographique du Canada. Le Gouvernement du Québec, par la voix du ministère de la Santé et des Services sociaux a créé un Prix Reconnaissance de carrière Persillier-Lachapelle, prix prestigieux remis annuellement à deux lauréats pour leur carrière exceptionnelle menée au sein du réseau des établissements tout comme des organismes communautaires, dans le monde de la santé et des services sociaux. En 2012, le prix fut remis au Docteur Marie-Jeanne Kergoat, gériatre à l’Institut universitaire de gériatrie de Montréal, et monsieur Serge Lareault, Directeur général du Groupe communautaire L’Itinéraire.

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