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Kodak s’annonce

La photographie à prix populaire est inventée en 1888 par George Eastman, un Américain de Rochester, dans l’État de New York. Il lance alors le premier appareil photographique pour grand public. Une révolution dans le monde de l’image.

Le 6 février 1891, sa compagnie s’annonce dans l’hebdo de Saint-Hyacinthe, La Tribune.

Pour qui s’intéresse à l’histoire de la photographie, quel plaisir de lire ce texte intitulé Kodak, même si laborieux à l’occasion !

 

On ignore généralement que pour quelques piastres l’on peut se procurer un instrument de photographie, garanti pour donner satisfaction à tous ceux qui s’en servent. Sous le nom de Kodak, on désigne cet instrument.

La boîte est portative et enfermée dans un sac en cuir qu’on porte suspendu à l’épaule.

Cette boîte est fournie de tous les instruments nécessaires à fournir une photographie parfaite. La photographie est instantanée, on n’a qu’à presser un bouton.

Le Kodak est indispensable aux journalistes, aux touristes et à tous les amateurs de chasse et de pêche, etc., qui aiment à garder souvenir d’un joli endroit. À la maison, il donne le plaisir de conserver un souvenir vivant des amis, ou de tout ce dont vous vous voulez garder copie.

Un artiste, un touriste, une personne de quelques moyens ne devraient pas s’en passer.

Le procédé est la simplicité même; moins difficile que de monter une montre.

Pour les prix et conditions de vente, adressez-vous à
The Eastman Co.
Rochester N. Y.

N. B. — Catalogue envoyé gratis.

* * *

En août 2011, mon bouquiniste Michel Roy, grâce à une de ses trouvailles, me fait découvrir les images qu’on peut obtenir de cette petite boîte d’Eastman. Il vient de dénicher quelque part deux petits albums, contenant quelque 80 photographies en sépia. Le bonheur !

L’image ci-haut est extraite d’un de ces albums. L’été, si vous en aviez les moyens, il vous était possible de louer un chalet semblable à La Malbaie, dans la région de Charlevoix, avec vue sur l’estuaire du fleuve Saint-Laurent.

Et puis, autre image, si vous voulez voir la belle Angélique elle-même, descendant la rue Saint-Louis, à Québec, accourez à cet article. Quelle image ! La beauté quand tu nous tiens.

Dorénavant, les archives photographiques s’enrichiront drôlement grâce à cette invention d’Eastman. Même les familles pourront avoir les leurs.

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