Sous le signe des Poissons
Le 8 janvier dernier, je vous disais qu’en quelques années de recherche dans la presse, n’avoir jamais rien trouvé lié à l’horoscope, ni le simple mot, ni une chronique.
Et bien, croyons-le ou non, il fallait parler du diable pour qu’il apparaisse. Après L’Étoile du Nord de Joliette, voici, d’Arthabaskaville, L’Écho des Bois-Francs, du 12 février 1898. Ce n’était donc qu’une question de temps, mais de temps bien long.
Le 21 février ? Les Poissons.
Ce signe donne à ceux et celles qu’il influence plus de savoir que de savoir-faire, plus de confiance en autrui qu’en eux-mêmes; un caractère timide, craintif, réservé, docile et respectueux. L’homme ou la femme ne peuvent réussir à rien sans protections, non pas qu’ils soient intelligents, mais parce qu’ils doutent d’eux-mêmes jusqu’à ce qu’une certaine notarité [sic] se soit faite autour de leur nom. Ils peuvent cependant percer dans le domaine des arts et des sciences, et sont les premiers à s’étonner de leurs succès pourtant très légitimes.
La famille ne leur est pas favorable, et leur première union est toujours malheureuse; veufs ou divorcés, ils seront heureux ensuite en seconde noce. Les enfants leur occasionneront de graves soucis, des déceptions amères. Ils n’auront point de chances.
Plus philosophes qu’ambitieux, ils sauront, comme le grillon du fabuliste, trouver le bonheur en vivant cachés, sans envier les papillons qui s’en vont trop souvent hélas ! brûler leurs ailes au flambeau des glorioles terrestres. Ils trouveront des protections efficaces et de chaudes sympathies parmi les puissants.
La gemme qu’ils doivent porter comme talisman est la chrysolithe. Cette pierre superbe a la propriété de faire trouver les trésors cachés, et favorise les recherches scientifiques.
pauvres poissons ! en 1898 du moins. on ne le ménage pas ici. j imagine le lecteur poisson prendre connaissance de cet article – ou pire, sa (première) épouse.
vous avez probablement saisi les débuts maladroits de l’ horoscope en journal, avant son marketing.
En effet, chère Vous, les Poissons s’en tirent bien mal ici.