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Prudence avec les sirops pour enfant !

Il nous est arrivé, à l’occasion, de ne pas être assez méfiants devant la panoplie de médicaments qu’on nous proposait. Avertissement du journal La Patrie le 27 février 1902. On intitule l’article, en gros caractères, LES SIROPS CALMANTS !

Il ne se passe guère de semaine sans que nous ayions à rapporter quelque accident causé par l’usage des sirops calmants. Et il s’en produirait encore davantage de ces événements regrettables que nombre de mères de famille n’en continueraient pas moins à avoir recours à tous les médicaments opiacés du monde pour ne pas entendre leurs bébés pleurer !

La dernière petite victime est un enfant âgé de deux mois de M. Édouard Bernard, orfèvre, No 78, rue Wolfe. Comme le pauvre petit avait le sommeil difficile, la nuit dernière, on lui administra avec tout le soin possible une dose d’un sirop très en vogue et dont on dit beaucoup de bien.

C’était la première fois que le bébé prenait ce calmant. Peu de temps après, on s’aperçut que sa respiration devenait difficile, mais comme la dose de sirop administrée ne semblait pas trop forte, on ne crut pas devoir mander tout de suite un médecin.

On affirme que la dose administrée à l’enfant ne dépasse pas dix ou douze gouttes. Cet avant-midi, l’état de l’enfant empira et l’on appela en toute hâte un médecin. Mais il était trop tard, et quelques heures après la petite victime expirait.

Le coroner McMahon, averti des circonstances que nous relatons ici, tiendra demain une enquête.

Il est sûrement temps d’établir, par une enquête minutieuse, le rôle que jouent dans la mortalité infantile les sirops calmants de toute espèce qui sont actuellement offerts en vente.

Il y a un moment, dans mes recherches sur l’histoire de la santé au Québec, il m’est arrivé de donner sur pareilles histoires de sirops calmants pour enfant, soudain mortels, à la fin du 19e siècle et au début du 20e. Si je n’ai pas rêvé, il me semble bien qu’on trouvait des avertissements aux médecins dans les rapports du Conseil d’hygiène de la province de Québec. Ces sirops auront la vie dure.

6 commentaires Publier un commentaire
  1. Denis Bastien #

    Probablement un choc anaphylactique ( violente réaction allergique ), malheureusement ce genre de situation se présente encore aujourd`hui. C`est rare mais avec la grande variété de médicaments qui y a sur le marché, ça arrive encore. Heureusement la médecine réussi à sauver les gens victimes de ses problèmes allergiques. Tristes situations pour les gens qui perdaient un enfant de cette façon.
    Je n`ai pas souvent le temps de vous donnez mon opinion, mais sachez que je vous lis presqu`à tout les jours mon cher mr. Provencher.
    Bonne journée.

    9 mars 2012
  2. Jean Provencher #

    Merci beaucoup, Monsieur Bastien.

    9 mars 2012

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