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La récompense du baiser

Aux États-Unis, il y a des enseignantes qui ont plus d’un tour dans leur sac pour s’assurer de la ponctualité de leurs élèves. Le journal La Patrie du 12 février 1901 nous en donne un exemple. Voici donc cet article qui a pour titre La récompense du baiser.

Une institutrice, qui dirige une école de village dans les environs de St-Louis (Missouri), a imaginé récemment un système de récompense qui a failli mal tourner pour elle.

Jolie, jeune, vive et pétillante, l’institutrice a décidé, à titre d’émulation, d’offrir un baiser à l’élève qui arriverait le premier à l’école, le lendemain matin. Il est bon de dire que cette école est fréquentée par les filles et les garçons même d’un âge assez avancé.

Aussi, le lendemain matin, deux écoliers, âgés de 16 ans, sont arrivés à la porte de l’école deux heures avant l’ouverture et ont patiemment attendu l’arrivée de l’institutrice aux joues roses.

Quand elle est arrivée, les deux jouvenceaux se sont querellés pour avoir le prix d’exactitude. Pour trancher la question, l’institutrice a embrassé les deux garçons.

Le lendemain et les quelques jours suivants, le même jeu s’est reproduit; mais les garçons qui avaient plus de 12 ans s’empressaient aussi d’arriver au moins une heure à l’avance; et cependant, trop tard, puisque les deux privilégiés étaient au poste deux heures d’avance.

À la fin, les garçons dépités ont porté plainte à leurs parents et l’affaire a causé une terrible agitation dans le pays.

Le directeur des écoles du comté, informé du fait, a réprimandé l’institutrice et l’a aussitôt obligée à supprimer son prix d’exactitude. Cependant, si les parents ne portent pas de plaintes formelles, il fera grâce à l’institutrice et la maintiendra à son poste.

Gamine, va !

Un commentaire Publier un commentaire
  1. Jean Provencher #

    Mon ami Jean Perron m’écrit que cet article d’aujourd’hui lui fait drôlement penser à cette chanson posthume de Georges Brassens, La Maîtresse d’école, et me renvoie à l’interprétation qu’en a faite Jean Bertola.

    « Les parallèles que l’on peut établir entre ton texte et la chanson sont riches d’enseignements. Jean Bertola avait chanté cette chanson sur les disques consacrés aux chansons posthumes de Brassens (voir http://www.youtube.com/watch?v=9IYphcm1KXY&feature=related). »

    Merci, cher Jean.

    23 février 2012

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