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Les oiseaux d’hiver se rapprochent

Maintenant que les jours se font plus courts et plus froids, que les nuits sont plus longues, nos oiseaux d’hiver ne se font plus prier pour venir aux mangeoires. Geais bleus, mésanges à tête noire et pics sont davantage présents autour de la maison. Bientôt peut-être s’y ajouteront les bruants hudsoniens, les sizerins flammés et, qui sait, les durbecs des sapins et les jaseurs boréaux.

Mais, de tous ces oiseaux, j’aime particulièrement la sitelle, qu’elle soit à poitrine blanche ou rousse. Il faut le silence pour bien entendre son petit cri, absolument discret, lorsqu’elle va et vient. Un camion qui passe dans le rang, un grand vent dans les arbres nous volent ce cri, l’emportent avec eux.

Comme la mésange, on dirait la sitelle absolument heureuse de son sort. Et s’affaire sans laisser place à la distraction, même venant de nous.

Dans son ouvrage Les oiseaux de la province de Québec (1906), la première monographie complète et illustrée consacrée aux oiseaux du Québec, Charles-Eusèbe Dionne écrit ce qui suit sur les sitelles :

Les Sitelles vivent dans les bois et se voient souvent par petites bandes; elles se nourrissent d’insectes et de larves qu’elles trouvent sur les arbres; mais elles ont aussi l’habitude de manger l’amande de fruits durs, tels que noisettes, glands faînes, etc. Pour parvenir à cette fin, elles fixent le fruit dans une crevasse d’écorce d’arbre ou autre endroit analogue et, à l’aide de leur bec, elles frappent sur l’enveloppe du fruit jusqu’à ce qu’elle cède et par cette ouverture, elles en mangent le contenu. Elles grimpent en tous sens sur les arbres.

Dans son ouvrage Charmants voisins, publié d’abord en 1940, réédité à de nombreuses reprises, et toujours disponible en librairie aux Éditions Guérin, Claude Mélançon dit que le nom vulgaire, le nom vernaculaire de la Sitelle à poitrine blanche serait Crin-Crin. Jamais, nulle part ailleurs, n’ai-je trouvé cette appellation dans mes recherches sur les oiseaux.

Tout aussi étonnant est le frère Adrien, de la Congrégation de Sainte-Croix. Dans son feuillet de quatre pages sur les pics du Québec (Bibliothèque des Jeunes Naturalistes, tract no 24, 26 avril 1937), il écrit que nos deux variétés de sitelles se déplacent en se traînant à la manière d’une souris.

On trouvera la biographie de Charles-Eusèbe Dionne à l’adresse suivante : http://www.biographi.ca/009004-119.01-f.php?&id_nbr=8108&&PHPSESSID=ychzfqkvzape

7 commentaires Publier un commentaire
  1. J’ai un faible pour les corneilles. Celles du Parc des Braves restent ici tout l’hiver, d’autres partent plus au sud. Je suppose que c’est une question de nourriture.

    Ont-elles laissé des traces dans notre histoire ? Je serais bien curieuse de le savoir. Bonne journée.

    28 novembre 2011
  2. Harold LeBlanc #

    Bravo pour vos chroniques!
    Question:
    Que mangent les geais bleus l’été et qu’ils ne retrouvent plus lorsque le sol est recouvert de neige? Je les nourris quotidiennement et je remarque leur absence lorsque la neige est absente… Mystère et boule de gomme….

    28 novembre 2011
  3. Jean Provencher #

    Merci à vous, Jeanne et Harold. Voyons voir si cette réponse s’inscrit après vos commentaires. c’est en quelque sorte un test.

    28 novembre 2011
  4. Jean Provencher #

    Ô super ! Ce pourrait-il que ça fonctionne, diable ? Chère Jeanne, je vous renvoie à l’article que j’écrivais sur ce site, un plaidoyer en faveur de la corneille. Avec le moteur de recherche du site, vous pourrez y accéder facilement. Par ailleurs, cher Harold, vous savez que le geai bleu et la corneille appartiennent à la grande famille des corvidées, probablement nos oiseaux «sauvages» les plus intelligents chez nous. Donc, n’ayez aucune crainte pour vos geais. Quand la neige est absente, ils trouvent facilement à se nourrir.

    28 novembre 2011

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