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Du gaz de schiste au sud du Saint-Laurent ?

Un magasin général à Saint-Hyacinthe vers 1900

En 1907, les riverains de la Yamaska, les Maskoutains, se prennent à rêver de prospérité, du moins à Saint-Hyacinthe, grâce à la découverte de pétrole et de gaz.

Le 23 août 1907, le correspondant du journal La Presse, à Saint-Hyacinthe, nous l’annonce dans un article intitulé Aux entrailles de la terre.

Des industriels entreprennent, à nos portes, des travaux gigantesques à la recherche du pétrole. Des puits seront creusés à travers le roc jusqu’à une profondeur de 1,500 pieds.

M. C. A. French, de Sherbrooke, qui avait commencé, sur la fin de l’été dernier, à prospecter sur la ferme de M. Émile Lorquet, dans le Grand Rang de Saint-François, dans l’espérance d’y découvrir en abondance du pétrole et du gaz naturel, recommencera ses recherches la semaine prochaine.

Ces travaux de forage seront faits par une nombreuse équipe d’hommes sous la direction de M. Clément, d’Ontario. Les cultivateurs de Saint-François ont de grandes espérances dans le résultat de cette entreprise.

Depuis que, dans cet endroit, on a commencé à creuser des puits artésiens, on s’est aperçu qu’à une profondeur de 60 pieds environ, il y avait du gaz naturel en abondance. Et souvent, lorsqu’anxieux de connaître la qualité du gaz qui s’échappait du tuyau du puits artésien qu’on était à creuser, on approchait une allumette, le gaz s’enflammait et continuait à brûler pendant des mois.

Les explorateurs ont l’intention, nous informe-t-on, de creuser au moins quinze cents pieds de profondeur dans la couche du roc qui paraît comprimer le gaz naturel dans les couches souterraines, au-delà de l’épaisseur de la roche calcaire qui forme une partie du côteau de Saint-Dominique et Saint-François.

Sir William Logan, le géologue distingué, a constaté, il y a déjà bien longtemps, l’existence d’une source abondante de gaz naturel et a trouvé des indices qui lui permettaient de conclure à l’existence, dans cette partie-ci du pays, d’une nappe abondante de pétrole, et l’on nous informe aussi que M. Selwyn, qui est maintenant du département de géologie à Ottawa, a fait, après examen, une déclaration corroborant celle de Sir William Logan.

De fait, on retrouve dans la paroisse de Saint-Barnabé, qui est au nord de Saint-Hyacinthe, les mêmes traces de gaz naturel et les prospecteurs actuels ont acheté dans cette dernière paroisse, des cultivateurs, des permis d’explorations sur leurs propriétés.

Inutile de dire que si on découvre du pétrole dans cette direction, la ville de Saint-Hyacinthe sera de nouveau dans le mouvement en avant.

L’image, accompagnant cet article, d’un magasin général de Saint-Hyacinthe vers 1900 provient du Musée McCord, cote MP-0000.1570.1. Sur la Toile, on peut la trouver à l’adresse http://fr.wikipedia.org/wiki/Fichier:Magasin_Saint-Hyacinthe_1900.jpg

 

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