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Un Alcazar d’été à l’île d’Orléans

Qu’est-ce donc qu’un Alcazar d’été ? Il s’agit d’un de ces cafés-concerts en vogue à Paris, particulièrement durant le dernier tiers du 19e siècle. Des artistes français, connus aujourd’hui grâce au rouleau de cire, le premier support musical, se produisent dans les Alcazars d’été. Le Grand Dictionnaire Larousse du XIXe siècle le définit comme une salle de concert et un estaminet, réunissant dans son enceinte un public qui paie en consommations le plaisir d’entendre des romances, des chansonnettes ou des morceaux d’opéra.

Voici donc un Alcazar d’été à l’île d’Orléans, une nouveauté dans la région de Québec. Le journaliste du Quotidien de Lévis, du 4 juilllet 1894, est heureux d’avoir assisté à la première soirée. Brillante ouverture, écrit-il, de l’Alcazar d’été au château Bel-Air. Nous avons entendu avec infiniment de plaisir Mlle Robitaille, notre charmante cantatrice, accompagnée par son excellent professeur, Mme Lynch, de Québec. M. Giroux, l’excellent comique québecquois, et Mme Plamondon ont remplacé avantageusement les deux artistes de l’Opéra qui avaient été engagés et qui ne se sont pas rendus. L’orchestre a été magnifique.

Il semble que ce caf-conc de Messieurs Billy et Toudic durera ce que durent les roses, le temps d’un été.

 

Depuis au moins 1872, on retrouve à Sainte-Pétronille, sur la pointe de l’île d’Orléans, appelée familièrement le bout de l’île, un lieu d’accueil destiné à l’hébergement et à la restauration. Avant l’ouverture du pont de l’île en 1935, la population s’y rend par bateaux à vapeur, le Champion et l’Orléans, par exemple. Aujourd’hui, en lieu et place du Château Bel-Air de 1894, voilà La Goéliche.

 

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