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Où en est ma démarche sur le paranormal

Voilà un moment que j’évoquais le sujet sur le site. Mais je poursuis toujours ma recherche et ma réflexion. J’en suis même à approcher certaines conclusions.

D’abord, il faut constater que le paranormal est antérieur aux religions. Rappelez-vous, par exemple que l’historienne française Marie-Françoise Baslez, spécialiste des premières heures du christianisme, affirmait dans le journal Le Monde, édition du 23 septembre 2016, que le christianisme n’a pas cherché à éradiquer, mais à substituer.

Cela laisse donc entendre que, selon elle, le paranormal était donc déjà existant.

J’irais même plus loin. Peut-être nous était-il même nécessaire à nous humains, qui n’avons jamais pu trouver une parade à la mort et espérant refuge, solution, dans ce monde du paranormal, donner plus de corde à la vie.

Or, si je compare le paranormal profane québécois de 1880 à 1910 à celui décrit par le sociologue Gérard Bouchard dans son livre Le Village immobile, Sennely-en-Sologne au XVIIIe siècle (Paris, Plon, 1972), il faut constater que nous ne sommes pas dans le même monde.

Le paranormal profane de Sennely-en-Sologne est intrinsèquement lié au pouvoir et à l’action de l’Église, alors que le québécois (1880-1910) s’en distancie.

Celui de France contraint, alors que celui du Québec (1880-1910) allège la vie. De ce côté-ci du monde, l’Église et son paranormal religieux, qu’elle qualifie de surnaturel, ont défini de manière si complète et si parfaite la vie quotidienne des populations de la vallée du Saint-Laurent au cours d’une année que nous avons cherché à échapper à cette puissante emprise en nous donnant un paranormal non religieux, joyeux la plupart du temps.

Le paranormal québécois fut très souvent léger, occasion de s’amuser, de prendre plaisir, même en se faisant peur. Il est à la fois une récréation et une re-création d’un paranormal moins contraignant que celui de l’Église québécoise. Exemple. Le diable dans le paranormal québécois profane n’a pas du tout la même personnalité que dans le surnaturel de l’Église, le paranormal religieux. Dans le monde profane, il n’est pas vengeur, il pactise même avec les bûcherons assis dans le canot d’écorce pour les emmener voir leurs blondes, les beaux soirs de chasse-galerie.

Tout ça pour dire que nous filons, que la démarche se poursuit, que l’automne arrivant, je reprendrai la route pour nous retrouver à en parler.

Et je ne vends rien. Des copains historiens me disent que je risque le désastre. Manifestement, cela les effraie car jamais personne ne s’est penché sur ce sujet en histoire en ce pays. Et je leur répète que je mène un véritable travail d’historien et non celui de vendeur de brimborions.

J’espère même un livre, un jour.

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