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Nouveaux visages de Québec avec le printemps

L'escalier Casse-cou

L’escalier Casse-cou

 

Dans La Patrie du 24 avril 1909, le chroniqueur Jules-Siméon Lesage propose d’autres points de vue sur la ville de Québec.

Québec sous le soleil printanier se transforme. Les cimes de nos grands monts se dépouillent de leurs neiges et d’ici et là, dans la plaine, on voit surgir le gazon vert des prairies découvertes.

Sur la terrasse, devenue avec les beaux jours la promenade favorite, tout un monde continue d’y affluer; il y a des gens qu’on n’a pas vus de l’hiver. À leur figure pâle et amaigrie, ils semblent revenir d’outre-tombe.

La nouvelle aile du Château Frontenac est maintenant terminée; au faîte de cet édifice, on posait hier les deux girouettes, aux armes du comte de Frontenac, d’héroïque et valeureuse mémoire. L’ensemble de cette construction, où s’allie le genre architectural ancien et moderne, a tout à fait grand air digne d’y perpétuer les traditions d’hospitalité princière et de bon ton du vieux château Saint-Louis. […]

Mais le grand événement de la saison, c’est la «Débâcle». À voir les eaux du fleuve charrier les glaces qui descendent à pleins bords, elle est commencée depuis le matin et n’a pas du moins encore trop causé de dégâts sur son parcours. […]

Aux abords des quais, une grande activité règne et, à voir le transbordement des bouées fraîches peinturées sur les bateaux du gouvernement qu’ils échelonneront le long de la route du Saint-Laurent, l’on devine l’ouverture prochaine de la navigation. […]

L’Institut Canadien, par ces soirées pluvieuses et maussades, nous offre un refuge et un régal. M. l’abbé Camille Roy, toujours en verve, nous parlera de «Jean Rivard» [un roman d’Antoine Gérin-Lajoie, le compositeur de la chanson Un Canadien errant], le type achevé du colon canadien-français.

Voici que poussé par la nostalgie des prés reverdissant, dans une promenade vers la campagne, ô délicieuse surprise, le chant d’un rossignol [le Bruant chanteur] a retenti.

Quelles roulades et quel artiste incomparable qui joue sur une flute enchantée !

«Chante, rossignol, chante !

«Toi qui as le cœur gai !

 

Voici cette belle chanson interprétée par Rufus Wainwright, un hommage à sa mère Kate McGarrigle.

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