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Des enfants importés d’Angleterre pour devenir domestiques

On n’a guère documenté au Québec de pareilles histoires, car elles concernent le Canada anglais. Mais il n’empêche que, régulièrement, au début du 20e siècle, la presse québécoise signale la venue d’enfants d’Angleterre pour servir de domestiques. Et jamais on ne s’en scandalise, parce que l’œuvre de Thomas Barnardo a bonne presse et que ces enfants ne font que passer au Québec. Qui sait, peut-être que des historiens du Canada anglais ont documenté ces histoires.

Quoi qu’il en soit, voici une de ces courtes annonces du genre de celles qui paraissent régulièrement dans la presse québécoise. Celle-ci est du quotidien montréalais La Patrie du 5 juin 1906.

Deux cent cinquante jeunes garçons et jeunes filles viennent d’arriver au Canada, par le paquebot «Dominion». Ils ont été choisis et expédiés par l’organisation Barnardo, à Londres.

Les jeunes garçons sont partis pour Toronto et les jeunes filles pour Peterborough, où l’institution Barnardo a des succursales.

Ces immigrants sont destinés au service domestique.

Il n’est pas d’immigration plus utile que celle-ci. Le service domestique est devenu un problème.

Naturellement, la plupart de ces immigrants, hommes et femmes, qui émigrent et se destinent au service domestique, ont peu ou point d’expérience.

Quand ils ont fait leur apprentissage, ils ne restent pas toujours à la disposition de ceux qui les ont éduqués.

 

Questions. S’assure-t-on d’un suivi de ces enfants après leur arrivée ou ne les considère-t-on comme de la simple marchandise ? Quelqu’un quelque part, en aval, s’inquiète-t-il que ces enfants, d’âge mineur il va sans dire, peuvent être de la chair à abus ? Dans les milieux de langue anglaise au Québec, a-t-on importé ainsi des enfants d’Angleterre pour du service domestique ?

L’image ci-haut est parue dans Le Monde illustré du 11 août 1906. On la retrouve sur le site de Bibliothèque et Archives nationales du Québec, sous le descripteur «Enfants abandonnés britanniques (Immigrants canadiens)».

Sous l’image, on y lit la légende suivante : — À Londres. — Une centaine de fillettes en partance pour le Canada, où elles sont arrivées récemment. Ces jeunes émigrantes, âgées de 8 à 16 ans, venaient du village Homes, où se trouve la succursale du refuge du Dr Barnardo Homes, d’Ileford. Dans ce refuge, environ 13,000 fillettes sont éduquées et soignées. Elles vivent dans 63 cottages, qui occupent, avec leurs dépendances, une superficie de 60 acres.

On trouvera ci-joint un site internet en langue anglaise qui traite abondamment de l’œuvre de Thomas Barnardo qui démarra en 1867, dit-on, un travail de bienfaisance pour les enfants abusés, vulnérables, oubliés et négligés de l’East London.

On peut consulter aussi la page Wikipédia, en langue anglaise, consacrée à Thomas John Barnardo.

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